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Courrier mensuel de l'Office de Documentation et d'Information de Normandie

Vendredi 4 Novembre 2016

Sous les sabots de Sleipnir, le coursier d'Odin…
Actualités normandes du mois d'octobre 2016



Bientôt l’actualité politique nationale (élections présidentielles et législatives) va éclipser, y compris dans la presse locale, l’actualité normande spécifique. C’est normal, diront certains ; dommage, diront les autres, car la vie de tous les jours, dans tous ses aspects, est au moins aussi intéressante. Notre rôle, en tant qu’agence régionale de renseignements, est de ne pas se laisser éblouir par les flons-flons de la fête démocratique et de rester rivés aux divers sujets qui montrent le dynamisme régional normand. Cela étant, il faut bien sacrifier aux péripéties des joutes électorales locales : cela nous concerne aussi.

ECHOS DES PRIMAIRES
Ainsi apprenons-nous que, dans la compétition des primaires de la Droite et du Centre, le Président de la Région, Hervé Morin, apporte son soutien au député de l’Eure, Bruno Lemaire, tandis que deux de ses vice-présidentes, Mmes Sophie Gaugain et Françoise Guégot penchent pour Nicolas Sarkozy, tandis qu’Edouard Philippe, député-maire du Havre, fait partie du premier cercle d’Alain Juppé… Le premier tour de ces primaires en novembre départagera les poulains des différentes écuries : souhaitons que cela n’engendre pas des inimitiés irréductibles. Idem pour les futures primaires de la Gauche. Le climat de compétition permanente provoqué par la multiplicité des affrontements électoraux nuit à une démarche sereine dans la conduite des affaires du pays et pourrait – ce qui nous importe particulièrement – porter préjudice dans la gouvernance de la Région.
D’ailleurs, on peut dire que l’air sent la poudre au niveau du Conseil régional. Que les ex-dirigeants socialistes des deux demi-régions ne se consolent pas d’avoir été évincés, de peu il est vrai, de la conduite de la région enfin réunifiée est concevable, mais qu’à tout moment, ils se lancent dans une critique systématique et mesquine des actions de la nouvelle majorité et vantent leur soi-disant bonne gestion passée devient lassant, d’autant que leurs adversaires répliquent dans le même registre. On comprend dès lors les billets d’humeur de certains observateurs. Tel le journaliste d’Ouest-France – 21 oct. -, Jean-Claude Lalay, qui exprime un certain « ras le bol « , dans un article intitulé : « C’est moi le premier ! ». Ces querelles politiciennes ressemblent fort à des gamineries de cours de récréation et ne contribuent pas à l’émergence d’une volonté régionale forte et unanime.

UNE AFFAIRE DELICATE
Cela étant, observons que la première brisbille d’importance au sein de l’institution régionale a défrayé la chronique durant ce mois d’octobre : il s’agit de l’adaptation de l’offre des formations aide -soignant et infirmier, qui se traduira par la fermeture de plusieurs IFSI (Instituts de formation en soins infirmiers) et IFAS (Instituts de formation des aides-soignants). Le problème est complexe. Il est prévu la fermeture, à la rentrée 2017, d’un IFSI sur les 16 que compte la Normandie et de 8 IFAS sur 17. Pourquoi ? Parce que les postes prévus à la sortie sont en nombre insuffisant au point que le nombre des diplômés de ces spécialités se retrouvant au chômage a pratiquement doublé depuis six ans.
 « L’ Etat, via l’Agence régionale de santé, a alerté sur la nécessité de revoir le quota infirmier à la baisse et aucune décision politique n’a été prise au niveau des deux ex-régions de haute et de basse Normandie. La Région Normandie doit prendre aujourd’hui la responsabilité de tenir compte de cette situation et d’adapter l’offre à la demande », dit en substance David Margueritte, vice-président chargé de la formation au Conseil régional.
Donc, il y a des fermetures, voire comme à Flers et à Vire des regroupements. Les élus P.S. protestent et vont jusqu’à dire que ce sont des cités tenues par la Gauche qui sont les plus touchées…
Et si le fond du problème était tout autre ? En effet, dans la perspective de la Silver Economie – option plausible dans le devenir de la Région , on pourrait avoir un grand besoin d’aides-soignants et d’infirmiers pour s’occuper de nos aînés, surtout si on les encourage à rester le plus longtemps possible chez eux, plutôt que de les mettre en R.P.A. . Adaptation, oui, bien sûr ! Mais, aussi, anticipation ! Voilà un sujet sur lequel il faudra revenir.

ACTIVITES DU CONSEIL REGIONAL
Puisque nous en sommes aux activités du Conseil régional, nous retiendrons pour ce mois-ci :
  • La Région muscle sa filière agro-alimentaire
  • La Région a voté une aide de 60 millions d’euros pour l’agriculture
  • La Région donne un coup de pouce à l’international
  • La Région essaie de renouer avec le marché russe
  • On parle de plus en plus de la création d’une monnaie régionale
D’autre part,  la Région - comme les autres Régions françaises - déplore que ses ressources fiscales soient gelées : la décision de l’Etat de baisser la dotation compensant la perte de ressource fiscale (45 millions d’euros pour la Normandie) est « inacceptable au vu de son ampleur. Dangereuse car les Régions, qui doivent absorber sans compensation la compétence du développement économique, constituent l’un des derniers remparts contre l’effondrement de l’investissement public local » (Anne-Marie Cousin, vice-présidente de la Région en charge des finances).
De plus, les Fonds européens n’arrivent plus en région (un gros souci informatique – sic ! – bloque des fonds européens et, donc, des projets de développement rural).
C’est pourquoi les félicitations que se votent les élus du P.S. à propos d’une rallonge de 2,5 millions d’euros accordée par le Gouvernement et ciblée vers le campus du Havre et les travaux du centre d’interprétation de la Tapisserie de Bayeux apparaissent comme une forfanterie quelque peu décalée et dérisoire…

AU PLAN DE L’ENVIRONNEMENT …
Sortons donc du marigot politicien et réjouissons-nous : un label international pour promouvoir le site du Marais Vernier et la Vallée de la Risle maritime vient d’être officialisé. Le 8e séminaire de RAMSAR France s’est tenu à Pont-Audemer du 19 au 21 oct.. Toute la zone devient ainsi la 44e zone humide d’importance internationale en France.
Dans le même temps, on apprend que le Conservatoire du Littoral va bientôt racheter les maris de Villers – Blonville et que le Grand Port Maritime de Rouen va lui vendre 360 ha à l’embouchure de la Seine.
Lequel Port de Rouen inquiète – peut-être à tort – les riverains de la Côte Fleurie car il projette de déverser en mer, dans la fosse Machu, à 17 km au large de Deauville, les sédiments résultant du nécessaire dragage de la Seine. L’opération n’est pas nouvelle : jusqu’à présent ces déversements s’effectuaient dans la fosse Kannick, située à 13 km de Trouville et proche du Havre. Mais elle est pleine. Une enquête publique est lancée. La question qui se pose est de savoir si ces déversements sont nuisibles à la faune marine : les scientifiques n’en sont pas certains. Puisqu’il faut prendre parti, disons que le Mouvement Normand n’est pas hostile, mais pose une question : quelle sera la solution lorsque la fosse Machu sera comblée ?

LA COLERE GRONDE SUR LES QUAIS DE NOS PORTS DE PECHE
Sur les quais de nos ports de pêche, la colère gronde : les coquillards anglais et irlandais pillent sans vergogne les gisements de coquilles Saint – Jacques de la Baie de Seine alors que les pêcheurs normands suivent les restrictions imposées par les scientifiques d’IFREMER, soucieux de préserver la ressource. Les titres de nos journaux sont explicites : « Pillage de la ressource » (Courrier Cauchois – 28 oct.), « Bataille anglo-normande autour de la Saint-Jacques » (Paris-Normandie – 27 oct.), « Les Anglais nous chipent nos coquilles St Jacques » (La Manche Libre – 22 oct.). Les maires de Dieppe et du Tréport, MM. Sébastien Jumel et Laurent Jacques, ont interpellé M. Vidalies, secrétaire d’Etat à la pêche : « Les bateaux britanniques se livrent à une pêche à la coquille sans limitation (…) Ils ne sont pas soumis aux mêmes règles. Ils pratiquent une pêche dumping ». Les autorités sont très gênées : du fait du Brexit, les Anglais peuvent empêcher de leur côté les pêcheurs français de venir opérer dans les eaux britanniques où se trouvent les meilleurs lieux de pêche…
Le Mouvement Normand appuie la position des pêcheurs français : une surexploitation des gisements de coquilles Saint Jacques conduit inexorablement à une disparition progressive de la ressource. Seule une politique de quotas de prélèvement assurera une pérennité de cette pêche lucrative.
Nous avons noté en matière d’aquaculture cette initiative intéressante d’une ostréicultrice de Pirou qui a installé un distributeur 24 h./ 24 d’huîtres : cela facilite la vente directe.

PROBLEMES PORTUAIRES ET ENERGETIQUES
Enfin au plan portuaire, HAROPA se félicite de la décision du Gouvernement de reporter à plus tard la taxe carbone, qui entrainait à court terme la fermeture de la centrale EDF à charbon du Havre (donc une baisse substantielle des importations de charbon pour ce port). Certes, c’est en contradiction avec les engagements de la COP 21, mais, d’un autre côté, compte tenu du fait de l’arrêt de plusieurs tranches de centrales nucléaires, il fallait aussi se prémunir autant que faire se pouvait d’une pénurie électrique et d’une obligation à importer de l’électricité en provenance d’Allemagne (produite d’ailleurs par les centrales très polluantes au lignite de ce pays). Ne pas oublier non plus – et ceci pour la gouverne des écolos toujours prompts à dégoiser sur le nucléaire – que c’est le Danemark qui, proportionnellement, utilise le plus de centrales au fuel et au charbon, indispensables pour pallier les périodes de moindre production des éoliennes, n’ayant pas toujours assez de vent pour tourner. Au reste, les anti-nucléaires, qui dénoncent le surcoût de 10 milliards d’euros pour la construction de l’E.P.R. de Flamanville, devraient aussi mettre en parallèle les 10 milliards d’euros – que l’on retrouve déjà sur nos factures d’électricité – dépensés pour les installations (éoliennes et autres) de production d’électricité dite « renouvelable »…
 
AUTRES CONSEQUENCES DU BREXIT
Nous évoquions précédemment le BREXIT : conséquence inattendue, de nombreux Britanniques installés en Normandie songent à demander la nationalité française (cf article dans Ouest-France du 3 oct.) Pourquoi pas ? Espérons cependant que ce n’est pas seulement pour des raisons fiscales ou prosaïquement économiques… Mais l’Angleterre est en face, ne l’oublions jamais, et, quoi qu’il advienne, il faudra bien continuer à commercer avec les Godons : le réseau de transport de l’électricité avec l’Angleterre, qui devrait aboutir à Merville, inquiète les habitants. Cette autoroute électrique transmarine, partant de Chilling, près de Southampton, pour atteindre Tourbe, au sud-est de Caen, permettra une interconnexion des réseaux français et britannique. Ne pas oublier d’autre part que la construction par EDF de deux EPR en Grande – Bretagne devrait permettre à terme plus de 30% de la production électrique anglaise. L’enjeu est donc considérable. Souhaitons que la Normandie y trouve son compte.

DU COTE DES INFRASTRUCTURES DE COMMUNICATION…
Le patron de la S.N.C.F., Guillaume Pépy, a fait sa tournée en Normandie et, comme à l’accoutumé, a tenu des propos lénifiants. Est-il encore crédible ? Quoi qu’il en soit, la Région s’apprête à commander de nouveaux trains qui devraient améliorer le confort, sinon la régularité, de nos lignes à l’horizon 2020 – 2022. Ce ne sera cependant qu’un palliatif tant que la Ligne Nouvelle Paris – Normandie ne sera pas devenue réalité. On s’est agité ce mois-ci dans une nouvelle concertation quant à la détermination des futurs tracés. Mais, selon l’observation impertinente d’un responsable local, il n’y a aucune perspective de financements, encore moins un échéancier. Beaucoup de bruit pour rien ?  
Dame Ségolène Royal est venue inaugurer dans l’Orne un tronçon de route solaire. C’est une première mondiale. De quoi s’agit-il ? C’est une Wattway, c’est-à-dire une voie routière sur laquelle on pose des dalles photovoltaïques. Un kilomètre de Wattway permet d’approvisionner l’éclairage public d’une ville de 5000 hab.. C’est l’usine SNA de Tourouvre – d’où la localisation de l’expérience – qui fabrique les dalles. Innovation française, subventionnée pour son lancement par des fonds ministériels et départementaux, il est important que cela soit réalisé en Normandie et nul doute que la région de Tourouvre va attirer nombre d’ingénieurs et de techniciens, français et étrangers, avides d’apprécier un tel équipement.
Du côté de l’aéroportuaire, l’évolution est mitigée. Caen – Carpiquet, avec 93 385 passagers en 2015, connaît une progression de + 8 %. Deauville – Normandie, avec 149 300 passagers, connaît une légère baisse et espère que la présence de la compagnie Ryanair, qui « rempile », permettra une marche en avant.

DE TOUT UN PEU
En vrac, nous allons évoquer rapidement quelques faits saillants glanés çà et là dans la presse normande d’octobre 2016 :
  • L’Ecologie Normandie, association écologiste à laquelle est liée l’Organisation Normande de Défense de l’Environnement (O.N.D.E.) a tenu un important colloque sur l’Eau, à Caen, le 14 oct. Dernier. C’est un thème essentiel qui, aux dires des participants, nécessitera une seconde manifestation.
  • Le quotidien Ouest – France lance une édition au Havre, intitulée « Pays d’Auge – Baie de Seine » : il faut s’en réjouir… et espérer que le Groupe Paris – Normandie s’étende à son tour vers Caen…
  • Un chiffre qui fait mal : le taux de surmortalité en Normandie est de 6,1 % supérieur à la moyenne nationale. L’Eure enregistre la surmortalité régionale la plus importante (12,8%), la Seine Maritime (8,3%). A l’inverse, la Manche détient le taux le plus faible (2,7%) – Statistiques 2013, cf Ouest-France, 22 oct -. Il faudrait en connaître les causes…
  • Les Iles Saint-Pierre et Miquelon comptent 1202 élèves… Ce lambeau de l’Amérique du Nord française est rattaché au plan scolaire à l’Académie de Caen. Le nouveau recteur des Académies de Normandie a rendu visite à ces ouailles lointaines… Au passage, notons que le Premier Ministre, Manuel Valls, au cours de sa visite au Canada, est passé par St Pierre et Miquelon : il a promis la création d’un port capable d’accueillir des bâtiments de croisière.
  • Le CHU de Rouen pavoise : avec le projet « Stop – AS », il est l’un des lauréats de l’appel à projet pour la recherche hospitalo – universitaire. Il s’agit d’un élément du programme national des investissements d’avenir. C’est un brillant succès pour l’équipe des professeurs Hélène Eltchaninoff, Delphine Bézieu et Vincent Richard.
  • Le village des marques de Honfleur vient de commencer ses travaux de construction. Il sera opérationnel dans quelques mois. Interrogés, les commerçants de luxe de la Côte Fleurie ne pensent pas que cette structure leur sera concurrentielle. On y attend des dizaines de milliers de visiteurs – clients par an.
  • Une seconde usine Jeannette vient de s’installer à Colombelles, près de Caen. La première, à Démouville, se révélant insuffisante pour une production totalement relancée. Le repreneur, Georges Viana, peut légitimement être fier d’avoir gagné son pari de produire à nouveau les emblématiques madeleines Jeannette.
  • Une série d’enquêtes menées par le journal Ouest-France sur les fédérations sportives enfin réunifiées de Boxe, de Hand-ball, de Foot, de Tennis et de Cyclisme démontre, s’il en était besoin, le bien-fondé et la pertinence d’un espace comme la Normandie pour donner un nouveau dynamisme aux différents sports normands.
  • On a calculé que les quatre étapes du Tour de France en Normandie avaient dégagé un bénéfice de 22,6 millions d’euros. On en redemande !
  • 1 200 000 visiteurs aux différentes expositions du 3e festival de Normandie Impressionniste. C’est un bilan flatteur, même si ces chiffres sont plus faibles que lors des deux premières manifestations. Le thème de cette année, peut-être, était-il plus ardu : le portrait dans l’art impressionniste. Quoi qu’il en soit, c’est un succès qui ajoute au renom de la Normandie.
  • Il y a, paraît-il, un léger mieux pour le chômage en Normandie. Notre réticence à confirmer cette orientation positive – et si elle se confirme, il faut s’en réjouir – vient de ce que les statistiques sont souvent incompréhensibles. A titre d’exemple, nous défions le lecteur moyen de comprendre tous les chiffres et pourcentages contenus dans l’article « ça va mieux aussi en Normandie », paru dans Paris-Normandie du 26 oct… (Cela dit sans méchanceté pour nos confrères qui ont dû traduire une montagne de chiffres…). A l’inverse une carte – toujours dans Paris-Normandie du 29 oct. – nous montre bien la prégnance du chômage dans le bassin du Havre et dans le secteur de Bernay. A suivre… de près.
  • Le Produit Intérieur Brut de la Normandie en 2013 s’est élevé à 90 milliards d’euros. La croissance normande est plus faible que la moyenne des régions métropolitaines. La Normandie reste la région où la part de l’industrie dans le P.I.B. est la plus élevée. Ceci expliquant sans doute cela.
  • « L’agriculture normande est dans le rouge », le titre d’Ouest-France se passe de commentaires… Mauvaise conjoncture dans l’élevage, mauvaises récoltes : tout s’est ligué cette année pour ce résultat plus que morose. On craint dans l’Eure une quasi disparition de l’élevage, d’après Paris – Normandie du 18 oct.
  • Quelques rayons de soleil tout de même : le camembert renaît en Seine-Maritime : les « cinq frères », à Bermonville, en plein Pays de Caux, viennent de se lancer. Bien que réalisé au lait cru, moulé à la louche et à la main, ce camembert n’aura pas droit à l’A.O.P., puisqu’il provient d’une zone non reconnue de production traditionnelle. Si le produit est bon, sans doute va-t-il conforter sa clientèle. A noter que les Editions des Falaises viennent de publier un ouvrage de Philippe             Olivier « Les fromages de Normandie, hier et aujourd’hui ». Une véritable mine de renseignements.
 
Terminons ce large tour d’horizon par quelques nouvelles culturelles et identitaires.
On a découvert les restes d’un cryptoportique de l’époque gallo-romaine à Lillebonne : chaque fois que l’on creuse sur le territoire de l’antique Juliobona, les archéologues trouvent des pièces exceptionnelles.
La commémoration de la Bataille d’Hastings, le 14 octobre dernier, a été remarquée cette année et a connu un afflux exceptionnel de troupes de reconstitution. Mais c’est un article de Ouest-France (1er octobre) qui a, d’abord, retenu notre attention. Jessica Périsse développe une vérité trop longtemps occultée, mais que le Mouvement Normand avait depuis des années dénoncée : « Hastings, ce parent pauvre de l’Histoire de France ». Le récit, dit-elle, n’est pas le même des deux côtés de la Manche. Evoqué superficiellement dans les programmes français, Guillaume le Conquérant est très présent dans les examens anglais. Ine fait pas partie du récit national français.
Un billet de Sébastien Bréteau, dans Dimanche – Ouest-France, enfonce le clou, avec humour (Hastings, une bataille française !). « En octobre 1066, la France, l’air de rien, c’était pas grand-chose. Le domaine royal allait du nord de Paris à Orléans et basta ! Alors que la Normandie, mon ami, ça commençait à tailler XL à l’époque. Et ce n’était qu’un début… »
Si non è vero, è bene travato !

Guillaume LENOIR
Assisté d’Emma DAVESNE et d’Edwige LE FORESTIER

Office de Documentation et d'Information de Normandie
87, rue de la République – 76940 La Mailleraye
Commune nouvelle d’Arelaune en Seine

La Rédaction