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Courrier mensuel de l'Office de Documentation et d'Information de Normandie

Mercredi 7 Novembre 2018

Sous les sabots de Sleipnir, le coursier d'Odin…
Actualités normandes du mois d'octobre 2018



Il est un dicton normand, à la fois déroutant et fascinant, que l’on ne peut expliquer que par des exemples concrets… Ce dicton s’énonce comme suit : « Quand il y a des pommes, il n’y a pas de pommes ; quand il n’y a pas de pommes, il y a des pommes ». L’exemple, on le trouve ce mois-ci dans l’évocation de la campagne de la coquille Saint-Jacques.

De l’avis des pêcheurs, les débuts de la campagne de pêche à la coquille Saint – Jacques sont assez décevants (par rapport à l’an passé), c’est donc une illustration de la seconde partie du dicton : « Quand il n’y a pas de pommes… », et la réponse des professionnels et de la Région Normandie est une expression d’optimisme communicatif, c’est la Grande Débarque, c’est-à-dire l’institution de ce qui, dorénavant, sera une tradition, analogue à l’apparition du Beaujolais nouveau, une sorte de jour de folie où chacun rivalisera dans la préparation et la dégustation des noix de Saint – Jacques… « Il y a des pommes ». Autrement dit : « Il y a peu de coquilles cette année, créons l’événement de la Grande Débarque ».

Esprit normand, quand tu nous tiens !…

 

MER, NOTRE MERE

 

Puisque nous parlons de la pêche à la coquille, rappelons que le conflit de septembre entre pêcheurs normands et pêcheurs britanniques sur la date des débuts de la campagne s’est provisoirement apaisé. Mais il n’est pas réglé. Que veulent finalement les pêcheurs normands ? Une règle commune pour tous les pêcheurs, qu’ils soient français ou étrangers. La date du début de campagne doit être la même pour tous. Qu’il y ait des restrictions sur les quotas, nos pêcheurs l’admettent : il faut sauvegarder la ressource. Sagesse normande contre appétit gargantuesque de certains armateurs étrangers qui veulent tout et tout de suite. Eternel conflit entre libéralisme débridé et exploitation mesurée et durable d’une ressource qui n’est pas inépuisable si l’on n’y prend garde.

Les ports normands, avec le concours de la Région, s’organisent pour faire face à l’éventualité d’un BREXIT dur… en espérant que l’État ne sacrifiera pas les intérêts normands au profit des intérêts des multinationales qui seraient prioritaires dans le bras de fer opposant le Royaume – Uni et l’Union Européenne.

La Cour des Comptes a mis les pieds dans le plat en dénonçant, preuves et chiffres à l’appui, la mauvaise conception et la mauvaise gestion du chantier de la plateforme multimodale du Havre. Elle a coûté très cher et s’est révélée, dès le début, inadaptée à ce pour quoi elle devait servir, à savoir la réduction des ruptures de charge entre Port 2000 et l’évacuation des conteneurs par les divers moyens de transport de fret terrestres ou fluviaux. Ce n’est pas une surprise pour nous : nous l’avions mis en évidence depuis longtemps. La Cour des Comptes confirme. Quelle sera la conséquence de cette prise de conscience ? Une décision espérée et rapide de la réalisation de la fameuse « chatière » ? Une sanction pour les têtes pensantes du Grand Port Maritime du Havre qui se sont lourdement trompées… et n’ont pas écouté les avis des usagers, premiers concernés ? En tout cas, des centaines de millions d’euros dépensés pour un équipement inadéquat… qu’il va bien falloir faire vivre normalement.

La Normandie renoue avec la construction (et la déconstruction) navale… À Cherbourg, on annonce la mise en chantier des futurs sous – marins S.N.L.E. 3 G pour 2023… Près de La Hague, la firme EFINOR conçoit un navire dépollueur promis à un grand avenir… hélas !, car cela signifie que les pollutions marines sont un fléau… La société Jeanneau, à Cherbourg, se spécialise dans les bateaux de luxe… un marché en expansion et très lucratif.

 

Restons en mer.

  • Ouest-France a consacré un article – encore un ! – aux navires de la Marine Nationale qui mènent des opérations de déminage en Manche, cherchant des engins de mort datant des deux guerres mondiales.
  • L’éolien off-shore tarde à se concrétiser, de feux verts gouvernementaux tardifs en commissions d’enquêtes publiques. Le chemin est long. Deux usines vont être construites au Havre qui réaliseront des éléments d’aérogénérateurs : c’est promis ! Et, après le fiasco de Naval Energy qui a renoncé à la filière hydrolienne le lendemain de l’inauguration de la splendide usine de Cherbourg, il semble que la Région Normandie relance, avec un autre groupe, la dite filière. Question ? Les causes qui ont motivé l’abandon par l’État actionnaire de la filière hydrolienne sont-elles supprimées avec le tour de piste d’un opérateur nouveau ? L’avenir le dira… Nous sommes sceptiques : prudence normande !
  • Enfin, dans la fameuse Course du Rhum, on compte quelques skippers normands : ils n’ont pas la vedette comme les marins médiatiques qui manipulent les « ultimes », ces monstres de technologie, mais ils tiennent leur place… Souhaitons – leur bon vent !

 

NORMANDIE ÉNERGÉTIQUE AUX PREMIÈRES LOGES

 

  • Il n’y a pas que l’off-shore et les hydroliennes en matière énergétique, y compris dans le domaine des énergies renouvelables… L’éolien terrestre suscite toujours autant de réticences chez les ruraux… mais continue à « meubler » nos paysages – formule neutre, nous n’en pensons pas moins – et cela ne résout pas le problème de la production intermittente de la filière éolienne (idem pour le solaire)… Parmi les renouvelables, il est une source d’énergie qui, elle, n’est pas intermittente, c’est l’hydroélectricité… et, bien entendu, en Normandie, on s’en détourne avec une volonté rabique : les barrages du Sud-Manche vont être démolis et les centrales de basses chutes de nos rivières, comme sur la Risle, à Pont – Audemer, vont être coûteusement démantelées…
  • La Région soutient à fond la filière hydrogène, particulièrement prometteuse. On pense aussi au lisier pour le biogaz, comme à la ferme du Mont au Roux (En Caux – Vallée de Seine).
  • Reste – c’est l’essentiel – le nucléaire. On parle d’un second E.P.R… Rien ne sera décidé avant que celui de Flamanville ne diverge à la satisfaction de ses promoteurs. L’E.P.R. de Flamanville coûte cher, a du retard, suscite des polémiques. Il vaudrait mieux qu’il réussît… Cela étant, peut-être que l’on inquiète les populations en annonçant – comme il faut le faire – un élargissement des périmètres de sécurité autour des centrales nucléaires : 193 000 habitants sont désormais concernés autour de Paluel et Penly… D’autre part, le problème des déchets nucléaires devient particulièrement préoccupant dans la Hague : on attend avec impatience la mise en service du centre de stockage de Bures, en Lorraine, plus sécurisant que le stockage à l’air libre dans le Cotentin.
  • Enfin, le câblage commence pour l’autoroute de l’électricité reliant l’Angleterre à la Normandie.

 

NORMANDIE RÉGION OUVERTE

 

Notre horizon maritime est mondial, aussi n’est-il pas étonnant que la Région, les organismes consulaires, nos entreprises se lancent dans une prospection tous azimuts en direction de partenaires proches ou lointains.

  • D’abord des liens se resserrent avec les Îles de la Manche qui, avec le Département de la Manche – initiateur de longue date – et la Région - à l’enthousiasme de néophyte – s’unissent dans des coopérations plus étroites.
  • À l’initiative du Président de la Normandie, Hervé Morin, les contacts ne sont pas rompus avec l’Iran soumis au boycott des États – Unis. De même, de fructueuses relations s’ébauchent avec la Colombie.
  • Avec la Corée du Sud, la Normandie développe des échanges intéressants : le porc de Bayeux y tient la vedette et les Tricots Saint – James s’y implantent.
  • C’est avec l’Afrique que des initiatives publiques ou privées s’ébauchent : ne jamais oublier que le Port de Rouen est depuis longtemps partenaire de ports africains et qu’il est important de développer là–bas des unités de production industrielles et commerciales, meilleur moyen pour éviter les migrations incontrôlées et déstabilisantes, autant pour les pays de départ que pour les pays européens.
  • Enfin, on sent bien que les responsables de la Région s’inquiètent des conséquences du BREXIT et se posent en interlocuteurs privilégiés des futures relations franco-britanniques.

 

NORMANDIE RÉGION AGRICOLE DE QUALITÉ

            

Nous avons évoqué la niche des porcs de Bayeux en Corée et, avec l’Iran, l’envoi des vaches normandes qui ne doit pas s’interrompre. C’est bien par la qualité que la Normandie doit se distinguer :

  • Ce mois-ci, c’est le Poireau du Val de Saire, première région productrice de France, qui tient la vedette.
  • C’est une année plutôt positive pour la récolte des pommes (« quand il y a des pommes… »).
  • Dans la filière équine, un des derniers actes du Ministre normand de l’Agriculture, Stéphane Travert, a été d’inaugurer à Goustranville le Centre de Balnéothérapie équine, Kinésia, sans égal de par le monde.
  • La filière cheval s’est exposée aussi à Galop Expo, à Deauville.
  • Un éleveur chevalin a l’audace de se spécialiser dans la production de lait de jument.
  • À Rouen s’est tenu le 1erCongrès international d’apiculture et d’apithérapie (25 – 28 octobre)… Et si c’était le déclenchement d’un développement attendu de la filière apicole en Normandie…
  • Les journaux rapportent que la filière laitière française est la première du monde. La Normandie y a sa large part : et si cela provoquait une prise de conscience visant à aider les éleveurs laitiers qui se désespèrent du maintien de prix trop bas du litre de lait ne les rémunérant pas suffisamment…
  • Le journal Liberté – Dimanche (28 octobre) consacre une page à la culture de la betterave – importante en Normandie – qui doit faire face, d’une part, à une dérégulation des prix du sucre, d’autre part, à la nécessité d’une baisse dans l’utilisation des pesticides et autres intrants. On va vers la betterave « verte » (sic !), c’est-à-dire bio. Mêmes préoccupations pour les carottes de Créances.
  • On observera enfin qu’en Normandie comme ailleurs la taille des exploitations agricoles augmentent tandis que leur nombre baisse. Évolution inéluctable ? Inquiétudes pour l’installation des jeunes agriculteurs. Que faire ? La Région les aide et cherche à comprendre les tenants et aboutissants du problème. C’est le sens d’une subvention contestée accordée à la F.N.S.E.A., syndicat majoritaire, qui s’est lancée dans un programme d’études des conditions d’installations… au grand dam des organisations agricoles minoritaires qui, cependant, émargent aussi pour d’autres programmes. Bien entendu les Verts poussent des cris d’orfraies… C’est le jeu habituel. Mais tout le monde s’accorde sur la politique de la Région qui exige que les cantines des lycées sous sa direction utilisent 80 % de denrées locales normandes.

 

NATURE NORMANDE À PROMOUVOIR ET À PROTÉGER

 

  • Le Parc Naturel Régional des Boucles de la Seine normande – comme les autres Parcs Régionaux sans doute – mène campagne pour la protection des zones humides et l’on veut mieux entretenir la roselière des marais de Villers-sur-Mer.
  • On est en train de réaliser un réseau d’évitement des eaux de ruissellement, de Bolbec à la Seine, afin d’éviter les trop fréquentes inondations dans cette vallée cauchoise.
  • Bagarre médiatique et juridique entre ostréiculteurs et mytiliculteurs des Îles Chausey, d’une part, et l’Association Manche Nature, d’autre part, à propos de la trop grande prolifération des goélands qui viennent piller les parcs.
  • Le journal La Manche libre a consacré une demi-page aux moules de rivières dont la présence dans les rivières du Cotentin est exceptionnelle.

 

MOBILITÉS ET COMMUNICATIONS

 

  • Passons sur le « marronnier » du lamento des usagers des trains en Normandie. La SNCF se surpasse en ce moment. Un billet de Xavier Oriot dans le Dimanche-Ouest-France du 28 octobre donne le ton : « La malédiction du 16 h 42 », ce train qui ne part pas toujours de Saint-Lazare et qui est si souvent en retard pour parvenir jusqu’à Caen. Cela en deviendrait risible si les Normands n’en étaient pas les éternelles victimes. En tout cas, cela donne lieu à des commentaires bien sentis et spirituellement ironiques.
  • On nous annonce (ce « on », c’est Guillaume Pépy, alors, méfions-nous, ses promesses sont rarement tenues envers les Normands !) que les 700 locomotives en train de rouiller dans l’ex-gare de triage de Sotteville vont être démantelées sur place : au moins, cela donnera du travail ! Et puis, c’est le symbole de la décadence du fret ferroviaire que l’on va ainsi faire disparaître.
  • Les autorités régionales sont allées chez le constructeur des futurs trains qui sillonneront la Normandie : elles en reviennent enchantées… Les Normands sont impatients de connaître ces nouveaux trains et d’abandonner les « bétaillères » qui les transportent actuellement.
  • Au plan routier, on ferait un nouveau pont à Caen et les échangeurs de Bourneville et de Toutainville sur l’autoroute de Normandie sont en train de s’esquisser dans le paysage.
  • À noter que les départements de la Seine-Maritime et de l’Eure viennent de se mettre d’accord pour commander un nouveau bac à Quillebeuf. On mesure mal, ailleurs que dans la basse vallée de la Seine, l’importance des bacs de Seine qui sont un lien indispensable entre les habitants des deux rives.
  • Enfin, on apprend, en matière de communications immatérielles, que Normands et Bretons s’associent pour faire avancer la couverture territoriale du très haut débit.

 

FINANCES LOCALES, FRAUDES FISCALES, etc.

 

  • La hausse des taxes d’habitation dans certaines communes a rendu peu visible la baisse attendue et annoncée à grands sons de trompe par Bercy. Il ne s’agit pas de mauvaise gestion des finances locales chez les uns, dénoncés assez maladroitement par Darmanin, ou de dépenses inconsidérées chez les autres. Le problème est simple : certaines communes sont étranglées financièrement depuis quelques années, notamment par des dépenses sociales en perpétuelle croissance. Il faut faire face, disent les maires, prêts à jeter leur tablier. Les collectivités locales – contrairement à ce que dit une certaine presse parisienne – ont fait des efforts considérables et les dotations générales de fonctionnement n’ont pas toujours suivi.
  • Le C.E.S.E.R. s’est intéressé à la répartition des Fonds européens désormais gérés par la Région : il est trop tôt pour juger du bien-fondé de l’emploi des fonds.
  • Il paraît que la fraude fiscale en Normandie atteindrait 4 milliards d’euros. C’est beaucoup. C’est trop. Nous n’avons pas les éléments pour comparer avec les autres Régions.
  • Le test de déploiement du Rollon, la monnaie locale normande, se déroule à Saint-Lô : là, aussi, il est trop tôt pour en apprécier l’usage.
  • Enfin – mais l’ironie, là, est facile – la Chambre Régionale des Comptes a épinglé sèchement Édouard Philippe pour la gestion des finances du Havre lorsqu’il en était le Maire. Il est vrai qu’il voulait marquer le 500eanniversaire de la ville fondée par François 1er.

 

DU CÔTÉ DES GRANDES ÉCOLES, MAIS PAS QUE…

 

  • Neoma (appellation prétentieuse de l’alliance – bizarre – de l’E.S.C. de Rouen avec celle de Reims et d’un établissement parisien) s’enorgueillit d’une croissance de 15 %… Voilà qui doit plaire à son parrain Michel-Édouard Leclerc…
  • L’Ecole de Management de Normandie s’installe au Havre auprès de la Cité Numérique assurant ainsi une cohérence qui devrait se révéler fructueuse.
  • L’E.S.I.T.C. de Caen se distingue en réalisant un éco-habitat pour poissons pouvant intéresser les milieux scientifiques halieutiques.
  • La grande affaire reste cependant les projets de fusion des académies de Caen et de Rouen en une Académie de Normandie… De même les trois universités de Caen, Rouen et Le Havre se rapprochent pour créer l’Université de Normandie. Il est temps !

 

SITUATION ÉCONOMIQUE ET SOCIALE

 

La question du chômage reste récurrente. Il est difficile d’interpréter les chiffres fournis par les organismes ad hoc En fait, la réduction du chômage – si réduction il y a – reste ténue… Alors que maintes entreprises se plaignent de ne pas trouver à embaucher (Jacomo, Remade…). Avec 288 000 chômeurs répertoriés, la Normandie n’enregistre qu’une baisse de 0,4 %, les chômeurs de catégorie A étant moins nombreux (-2,9 %). Dans le même temps, la situation de l’intérim se dégrade – c’est un signe inquiétant. On observe un contraste entre l’ouest de la Normandie où le chômage semble reculer et l’est de la Région où il s’amplifie… Des secteurs embauchent (Exxon, dans la basse vallée de la Seine par exemple).

 

En Normandie se sont déroulées certaines manifestations d’importance nationale et internationale :

  • Réunion des céréaliers européens à Rouen
  • Salon Made in Normandie à Caen
  • Rencontres de l’Économie Normande Responsable (sous l’égide du Crédit Agricole)
  • Assises de Polypharma
  • … Auxquelles s’ajoute le Congrès des Apiculteurs précédemment cité.

La Normandie deviendrait-elle une terre appréciée de congrès, rencontres, assises et autres symposiums ?

En tout cas, on réfléchit beaucoup sur l’opportunité qu’offre la prochaine Armada en juin 2019 pour en faire un lieu de rencontres de grandes entreprises et d’opérateurs divers. En ce domaine, il semble que les collectivités locales : Région, département de la Seine-Maritime, Métropole et Ville de Rouen, veuillent jouer groupées. Qui s’en plaindra ?

 

L’année a été belle pour le tourisme en Normandie grâce à des mois de juillet, août et septembre exceptionnels : un exemple – parmi d’autres -, Giverny a accueilli 190 000 visiteurs.

Parmi les succès et réussites remarqués, notons que 12 entreprises normandes ont été récompensées à la première édition des Trophées de l’économie durable et que le village des marques de Honfleur vient de recevoir un prix d’urbanisme commercial.

 

Nous évoquerons dans notre prochaine livraison d’autres actions de la Région. Nous attendons avec impatience une plus claire définition des rapports entre l’État et les différentes collectivités territoriales, ce qu’il advient aussi de la réalisation des Contrats de Plan (un sujet que l’on met facilement sous le tapis du côté de Bercy)…, de la position gouvernementale sur le devenir du Grand Paris, ce qui va impacter les capacités de financement des projets structurants en province : les prochaines semaines pourraient être déterminantes pour l’avenir de la Normandie. Nous sortons des actualités normandes et entrons dans le grand jeu de la difficile décentralisation d’un État encore jacobin d’esprit.


La Rédaction