Unelles et Abrincates de la Manche, Bajocasses, Viducasses et Lexoviens du Calvados, Esuviens, Diablinthes et Cénomans de l’Orne, Aulerques Eburovices et Veliocasses de l’Eure, Calètes et Bellovaques de Seine-Maritime, nos tribus gauloises, désunies et, certainement, encroûtées dans la routine et le conservatisme, furent vaincues par César. Et, tout en disant « Caecos ac Caesar ! » (Merde à César !), elles furent contraintes à se réformer pour devenir gallo-romaines comme les autres peuples de la Gaule.
Réfractaires à une telle réforme qui, peut-être, eut satisfait bien des technocrates nichés à Paris ou à Bruxelles, les Normands se sont enfin retrouvés dans une Région Normandie reconstituée, se réveillant d’une torpeur confortable, mais mortifère.
La Région Normandie n’est pas très vaste, mais de dimension humaine, dont les limites sont les mêmes depuis plus de mille ans. Cohérente comme peu d’autres Régions de France le sont, elle s’organise harmonieusement en s’appuyant sur son patrimoine éblouissant, son identité retrouvée, son héritage historique, culturel, agricole et industriel prestigieux.
C’est à partir de cela que la société normande envisage son avenir. Elle n’est pas réfractaire au progrès, aux évolutions, aux innovations, mais elle tient à ses racines, à sa sagesse, aux permanences fécondes, à une certaine modération.
Après tout, « c’est son droit et elle s’y tient ! »
Montfort-Sur-Risse, 4 septembre 2018
C.N.O.