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Qu’attendre du cerbère normand ? 4/6 : Rouen

Lundi 17 Août 2020

​​Communiqué du Mouvement Normand - n°275 - 16 août 2020



Dans notre bilan de ces élections municipales, s'il y a bien une analyse dont nous nous serions passés, c'est bien celle de l'élection de Nicolas Mayer Rossignol.
Car, connaissant bien le personnage et la lignée politique qu'il incarne sur l'agglomération de Rouen, nous savons qu'il y a peu à attendre du sbire de Laurent Fabius, en terme de vision régionale et de vision politique tout court… si ce n'est bâtir son piédestal.
Monsieur Mayer Rossignol incarne tout ce que le peuple rejette : le peuple réel, celui qui fait tourner le pays, celui des gilets jaunes.
Si l'opportunité s'était présentée et lui aurait assuré une confortable suite de carrière, ne doutons pas que l'actuel maire de Rouen aurait pu rejoindre la République en Marche.
Car il a le parcours type du politicien qui renie bien vite ses valeurs au profit d'un plan de carrière.
Revenons sur le parcours de ce rejeton fabiusien : bordelais de naissance, il grandit au Mali où maman est enseignante. Nicolas revient en France étudier avec un passage par les États-Unis : École Normale Supérieure, ingénieur du corps des mines, il va rapidement travailler pour la Commission Européenne, puis intègre l'entreprise Nutriset. Proche de Laurent Fabius, il le rejoint à l'agglomération de Rouen et suit le ministre au quai d'Orsay puis se présente aux côtés d'Alain LeVern aux élections régionales pour finalement prendre la place du président démissionnaire.
Nicolas Mayer Rossignol est quelqu'un d'indéniablement intelligent, mais qui n'aura que peu travaillé dans le monde réel : devenant le plus jeune président de Région à 36 ans, et au regard de sa formation et son parcours politique, il n'a finalement passé que quelques maigres années à exercer dans le monde de l'entreprise.
 
Sans être un parachuté, précisons que son père est normand, Nicolas Mayer Rossignol n'est pas un normand de souche, et encore moins un amoureux de sa Région : il est dans cette lignée des Fabius et Le Vern, personnages condescendants, reléguant la gestion d'une région à sa part administrative : des purs produits du jacobinisme français.
Rejetant, cela va sans dire le projet de réunification normande, il préféra envisager une fusion de la Haute Normandie à la Picardie : un genre de contrat « perdant-perdant », en quelque sorte.
L'histoire donnera, dans cette affaire, une issue plus heureuse à la haute Normandie qu'à la Picardie, soit dit en passant.
Inutile de préciser qu'à l'annonce de la réunification, il se battra bec et ongles pour faire de Rouen la capitale régionale, unique et centralisée, pensant davantage à sa propre destinée qu'à l’intérêt collectif des Normands.
 
Le manque de vision du nouveau maire de Rouen se ressent d'ailleurs dans son sens des priorités : à l'annonce de son élection, il présenta alors ses deux préoccupations :
  • l'urgence sanitaire : la sécurité industrielle (cf. épisode Lubrizol), les masques et la mise en place d'un plan canicule ;
  • l'activité économique : l'accessibilité du centre-ville.
Sans remettre en cause la validité de ces axes de travail, on dénote l'absence totale de vision de Rouen dans son ensemble normand.
Le Mouvement Normand aurait attendu de l'édile une ambition à la hauteur d'une cité de premier plan, en voici quelques exemples :
  • Tout d’abord, faire de Rouen une vraie cité normande et développer une identité forte pour la ville en jouant, entre autres, la carte des « Armadas » et « Voiles », avoir au moins un bateau emblématique. Avoir une politique cohérente dans l’ensemble des domaines gérés par la ville et la métropole pour harmoniser et créer un véritable dynamisme ancré dans une ligne politique claire de grandeur et de rayonnement ; donc une identité forte, tournée vers la mer (et peut-être l’esprit viking, l’esprit aventurier, l’esprit des entrepreneurs, des armateurs et des commerçants).
  • Ensuite, enclencher une dynamique vers une action conjointe des villes normandes comme prônée par les géographes normands et le MN en faveur d’un véritable réseau de villes aux activités complémentaires et enrichissantes les unes pour les autres et non d’agir en potentat local à la tête de la grande ville de la région. Ce réseau des villes normandes impulsé par Rouen et la métropole rouennaise permettrait un développement et une attractivité seuls capables de nous sortir vers le haut des défis actuels et à venir.
  • Enfin, faire en sorte que Rouen joue un vrai rôle dans le projet HAROPA, une carte résolument normande et à son maximum sinon, seule, la métropole rouennaise deviendra une banlieue parisienne tout en n’étant pas parisienne, autant dire rien qu’un paillasson pour les ambitions d’un grand Paris à la Grimberg de sombre mémoire pour tous les Normands conscients.
Vous l'aurez compris, le Mouvement Normand ne pose que peu d'espoirs sur Nicolas Mayer-Rossignol pour amener Rouen à prendre une place de ville forte dans un ensemble cohérent ; la personnalité et la culture politique, le mauvais choix de filiation et la rupture avec le monde réel, ne prédispose pas d'une volonté à travailler vers un objectif supra-ordonné : l'intérêt normand.
Mais comme il ne faut jamais désespérer en politique, car l’avenir n’est pas écrit, souhaitons que M. Mayer Rossignol passe d’une vision de Rouen piédestal et tremplin d’un potentat local vers un destin national à une vision ambitieuse et audacieuse au service du bien commun normand.

La commission exécutive du Mouvement Normand
Mouvement normand
BP06 – 27290 Pont-Authou
mouvement.normand@wanadoo.fr
www.mouvement-normand.fr

La Rédaction