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NON ! Monsieur Édouard Philippe, le compte n’y est pas !

Mardi 25 Février 2020

​Communiqué du Réseau citoyen du Cercle Normand de l'Opinion



Nous attendions sans illusions les résultats du COPIL de la L.N.P.N. du 14 février. Nous n’avons pas été déçus : nous nous étions faits à l’idée que ce serait un « énième » Comité de Pilotage sur le dossier de la Ligne Nouvelle Paris – Normandie destiné à faire semblant pour faire croire au bon peuple que le Gouvernement prenait en compte la misère des mobilités en Normandie.
Que l’on n’argue surtout pas que ces problèmes de mobilités et d’aménagement du territoire sont communs à toutes les Régions et que, tenant compte des lourds déficits et endettements de la France, on ne pouvait que prendre son mal en patience : la Normandie – regardons les cartes – est notoirement ÉCARTÉE des préoccupations gouvernementales en matière de mise à niveau des axes de communications routiers, ferroviaires et, même, fluviaux.
Au plan routier, le réseau des routes à quatre voies séparées est loin d’être achevé : l’Axe Rouen – Reims (R.N.31) est déficient : il est essentiel pour acheminer les céréales vers le Port de Rouen… Au-delà de l’A 154, au sud de l’Eure, les encombrements de la R.N.12 constituent un handicap certain pour accéder à la Beauce par Dreux : là encore, il s’agit du trafic des céréales… Vire n’est pas encore reliée directement à l’A 84, au niveau du Poteau… On peut multiplier les exemples. Mais le plus emblématique évidemment est le hiatus sur l’Axe Calais-Bayonne en absence de contournement Est de Rouen. L’État, qui en estime la réalisation indispensable, n’y met aucun financement, contrairement aux promesses d’un très lointain projet de développement de l’Axe Seine.
Au plan ferroviaire, la SNCF-Réseau a constaté l’absence d’entretien des lignes (« La SNCF a des dettes envers la Normandie », disait Guillaume Pépy)… Elle peine à achever la ligne de fret par Gisors et ne soulage pas suffisamment les sillons en direction de la région parisienne en faveur des lignes normandes. Le COPIL de la LNPN a proclamé le lancement de nouvelles études comme signe d’un intérêt gouvernemental renouvelé. Certaines d’entre elles étaient déjà annoncées dans les contrats de projet État – Régions, qui sont loin d’être réalisés. On rappelle les cinq phases du projet LNPN en se gardant bien d’en définir les dates d’accomplissement
Au plan fluvio-maritime, la « chatière » du Havre se fait attendre et la rénovation des écluses de la Seine ou l’aménagement de l’Oise inférieure seront-ils programmés concomitamment avec la réalisation du Canal Seine-Nord-Europe ?

Le Président de la Région, H. MORIN, et le Président de Rouen Métropole, Y. Robert, ont interpellé le Chef de l’État, lors d’une démarche commune, transcendant les divergences politiques : l’État est-il prêt à mettre tout en œuvre pour que la Normandie ne pâtisse pas durablement de l’effet désastreux de la pollution Lubrizol ?
La réponse gouvernementale est plus que décevante : beaucoup de bruit pour rien, des paroles, des promesses vagues. Tout pour faire bien dans le tableau à la veille des municipales où M. le Premier ministre brigue la Mairie du Havre. Mais le compte n’y est pas !

Rouen, le 24 février 2020
CNO


La Rédaction