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La bière artisanale souligne et renforce l’identité normande

Mardi 9 Avril 2019

Communiqué du Réseau citoyen du Cercle Normand de l'Opinion



La 4e Fête de la Bière Artisanale Normande, organisée par les Amis de la Bière Normande, avec le concours de la Région et du Département de la Seine-Maritime, vient de se dérouler au sein de l’Abbaye de Gruchet-le-Valasse. 46 brasseurs normands proposaient dégustation et vente de toutes sortes de bières plus originales et typées les unes que les autres. De l’avis général, la journée a été un succès…
On associait jusqu’à ces derniers temps plus les cidres à la Normandie, mais, depuis 1988 (1ère brasserie artisanale, celle du Chant du Loup, à Canteleu), on assiste à un véritable engouement pour ce breuvage dans la Région, à telle enseigne – les statistiques en font foi – que la Normandie est la première région française pour la consommation de bière par habitant. On dénombre 76 brasseries artisanales (toutes n’étaient pas présentes mais, avec beaucoup d’élégance, les organisateurs ont donné les coordonnées des absentes) et, fait remarquable, elles sont réparties dans toute la Normandie :
  • Calvados : 23 brasseries, 14 présentes
  • Eure : 11 brasseries, 8 présentes
  • Manche : 12 brasseries, 6 présentes
  • Orne : 8 brasseries, 4 présentes
Le phénomène est donc général en Normandie et, saisissant l’opportunité de la réunification de la région normande, les initiateurs de ce mouvement de fond se sont organisés à l’échelon de toute la province.
Le caractère éminemment normand de cette démarche, qui ne date, rappelons-le, que de trois décennies, ne s’arrête pas là.      Rappelant que la bière, sous le nom de cervoise, était antérieure en Normandie au cidre, les artisans brasseurs ont voulu montrer l’étroite parenté entre la fabrication de la bière et le passé viking et ducal de la Région, ne serait-ce qu’en baptisant leurs petites entreprises de noms fleurant bon la haute époque normande (La Conquérante, Le Goubelin, Brotonnia, Les Deux Amants, Saint-Wandrille, Northmen…), d’autres s’inscrivent dans le terroir (La Cotentine, La Mousse Granvillaise, Pinte de Saire, Brasserie du Perche, Brasserie d’Ecouves, Brasserie de Nacre). Certaines affichent des noms anglais : des Britanniques installés en Normandie ont apporté leur savoir-faire et… importent houblon, malt de la Grande Île.
Bref, l’enracinement ne fait pas peur aux artisans brasseurs, bien au contraire ! Ce qui démontre, mais pouvait-on en douter ?, que la Normandie, la normannité, c’est très vendeur ! On comprend dès lors l’appui de la Région apporté à ces manifestations de fierté normande.
Que l’on ne s’y trompe pas, cet engouement pour la filière de la bière et la zythologie* est prometteur. On va cultiver le houblon (cf. Houblon de Normandie) et créer une malterie artisanale (cf. Normandie – Malt).
Avec les A.O.C. normandes (fromages, lait, Crème…) et autres I.G.P. (cidres, calvados, pommeaux) et autres labels (bulots de Normandie…) les contours d’une personnalité de la Normandie se dessine.
La filière bière n’est pas en reste.

Lillebonne, le 7 avril 2019
C.N.O.


*zythologie (ou biérologie) : discipline qui se consacre à l'étude de la bière, du brassage et des brasseries, tant au point de vue historique, que technique ou gustatif.


La Rédaction