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L'entourloupe de la social-écologie

Lundi 1 Mars 2021

​Communiqué du Réseau citoyen du Cercle Normand de l'Opinion



L'entourloupe de la social-écologie

Dans la plupart de ses déclarations, le Maire de Rouen, Président de la Métropole, Nicolas Mayer-Rossignol (NMR) se réfère, comme une sorte d’évidence, à la « social-écologie » et, sous couvert de ce concept asséné, il fait voter des textes qui, rassemblés, déterminent une politique volontariste contre laquelle ses opposants ne peuvent regimber puisqu’ils en auront accepté les prémisses.
Il serait bon au préalable que l’on sût ce que cache ce concept seriné sans explication par NMR.

D’abord la « social-écologie » n’a d’écologie que le nom. L’écologie est une SCIENCE qui étudie les relations des êtres vivants entre eux et avec le milieu où ils se trouvent. NMR et ses affidés, s’ilsd étaient honnêtes et précis, devraient parler de « social-écologisme », étant entendu que l’écologisme est une DOCTRINE dénonçant le pillage inconsidéré des ressources naturelles, le déséquilibre croissant entre l’homme et son environnement naturel et soulignant l’urgence d’une nouvelle orientation de la croissance économique et énergétique…
Précisons qu’il ne s’agit pas de se prononcer sur le bien-fondé de la doctrine de la « social-écologie ». NMR a bien le droit de s’en faire le parangon, mais il faut qu’il le dise, comme il devrait sans cesse rappeler qu’il est un militant du groupe de pression ATTAC.

Interrogeons-nous ensuite sur la confusion voulue entre l’écologie-science et l’écologisme-doctrine. La première s’appuie sur des faits et l’expérimentation, le second est un système de pensée et, en tant que tel, il peut être contredit par un autre système de pensée. La première est absolue, le second est relatif et ne dépend finalement que de la force de conviction de ceux qui le défendent. La science progresse et évolue. Les doctrines se suivent et….disparaissent.
Il n’est donc pas innocent que l’on confonde, comme NMR et ses affidés le font, science et doctrine, écologie et écologisme : c’est une tricherie.

Ce n’est pas la première fois qu’un tel procédé est utilisé à l’encontre de la compréhension des masses. On nous a fait le coup avec le marxisme, brillante doctrine politique et économique. Que l’on a voulu imposer, au plan intellectuel notamment : puisque l’on nous affirmait que c’était une science, le seul fait d’en faire la critique était disqualifiant. Cela a abouti, entre autres, en matière de biologie végétale, au « lyssenkisme », du nom de ce biologiste russe, tout à fait dans la ligne marxiste, par lequel, au nom de la « science » (sic!), il fallait avaler le dogme de l’hérédité des caractères acquis. Cela a conduit à la ruine de la vraie science biologique russe.
La « social-écologie », qui prétend, depuis 2010, que l’écologie est devenue « centrale dans la définition des politiques du Parti Socialiste » est un artifice, dénoncé comme tel par les partenaires du P.S. (« C’est un scandaleux hold-up du P.S. sur l’écosocialisme », déclare J.L. Mélenchon). Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice socialiste pourtant, estime, quant à elle, que son parti « est toujours en train de tâtonner sur le concept. Car chaque terme a déjà été préempté par d’autres forces politiques ou associatives ».
En se référant à la « social-écologie » et non au « social-écologisme », NMR trope son monde : il veut imposer un concept pseudo-scientifique. Et cela explique parfaitement le caractère autoritaire de sa gestion des débats concernant la politique environnementale menée à Rouen, laquelle nécessiterait beaucoup plus de souplesse et de recherche consensuelle.

« L’idéologie, c’est ce qui pense à votre place »
(Jean-François REVEL)

 Cercle C.N.O. de Duclair, le 1er mars 2021



La Rédaction