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L'adéquation

Lundi 16 Mars 2020

​Communiqué du Réseau citoyen du Cercle Normand de l'Opinion



Le jour même où le Président de la République, dans une allocution radiotélévisée, faisait connaître aux Français l’ampleur de la pandémie du coronavirus, MM. Pierre-André Durand, Préfet de Région, et Hervé Morin, Président de la Normandie, mettaient en place une cellule de crise pour soutenir les entreprises régionales gravement perturbées par les conséquences d’un phénomène insolite, voire angoissant, qui pourrait se reproduire d’ailleurs… Cela signifie une coopération étroite et suivie entre les services de l’État en région et les agences et dispositifs de la Région.

C’est l’expression la plus aboutie d’un système cohérent qui mêle les bénéfices d’une déconcentration véritable, placée sous la houlette d’une autorité, le Préfet, capable de dynamiser les rouages de l’administration exerçant dans les départements normands, et les avantages d’une vraie décentralisation, organisée au bon niveau de l’aménagement du territoire, c’est-à-dire le Région.

D’ores et déjà cette cellule veut répondre aux entreprises touchées par l’annulation d’événements dans les secteurs de l’hôtellerie, de la restauration, du tourisme, des loisirs. Le chômage partiel, les difficultés de trésorerie, les pénuries de pièces détachées, le manque de ressources des travailleurs précaires, etc., commencent à se faire sentir et va mettre à mal l’économie normande.

Faire front commun de résistance à ce dérèglement de l’économie régionale, peut-être passager, mais qui peut aussi durer des semaines, voire des mois, constitue la seule solution adéquate et efficace à la crise. Il s’agit de mobiliser les organismes, les dispositifs et les citoyens : on ne se sort pas tout seul de tels freins à l’activité et il ne faut pas y ajouter la dispersion des interventions, mais plutôt rechercher les convergences.

L’État en région doit mettre en action ses Directions (DIRRECTE, DRFIP…) et tous les organismes qui dépendent de lui (URSSAF, administration des impôts, Banque de France), ainsi que la Banque Publique d’Investissement (BPI). Quant à la Région, elle peut apporter l’action et l’expertise de son Agence de Développement (ADN) et son dispositif ARME (Anticipation – Redressement – Mutations économiques), c’est-à-dire des fonds destinés à remettre en selle ou donner des coups de pouce aux entreprises qui en ont besoin. Hervé Morin, d’ailleurs, se dit prêt à convoquer une séance plénière du Conseil Régional pour

« aller au-delà des millions d’euros déjà votés afin de verser des subventions le plus rapidement possible et ce, sans mettre à mal le budget régional ».

L’efficacité de ce tandem de crise peut être la préfiguration d’une autre convergence, notamment dans la préparation du prochain Contrat de Projet État – Région qui doit impérativement remettre la Normandie dans une dynamique dont elle a été écartée durant la dernière décennie. Il s’agit de rattraper des retards inadmissibles (en matière ferroviaire par exemple), de promouvoir une politique portuaire ambitieuse et partagée, de stopper la désindustrialisation en reprenant l’offensive industrielle. C’est une politique d’envergure nationale et c’est aussi la reconnaissance du fait que la Région constitue le véritable bouclier économique et social des Normands.


La crise actuelle est brutale : elle exige des réponses rapides.
Elle touche toute la Normandie : il faut mobiliser tous les Normands.

Elle désorganise la société normande : il faut répondre par un surcroît de solidarité normande.


Lisieux, le 15 mars 2020

C.N.O.



La Rédaction