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Identité communale

Dimanche 21 Mars 2021

​Communiqué du Réseau citoyen du Cercle Normand de l'Opinion



Des communes nouvelles rencontrent, souvent pour des raisons juridiques, des difficultés devant le Conseil d’État qui statue sur des recours déposés par des citoyens hostiles à la politique du regroupement des communes. Ce n’est pas sur ce point que nous entendons intervenir : il y a du pour, il y a du contre à propos de la création de communes nouvelles. L’argument de la taille des communes a des justifications de gestion que l’on peut entendre. Sans doute d’ailleurs le phénomène des regroupements de communes est-il irréversible et l’on peut trouver autant de réussites dans de tels regroupements que d’incongruités dans certains rapprochements.
Il est un problème cependant qui n’est pas pris suffisamment en compte, c’est celui de l’appauvrissement des identités communales qui a souvent comme corollaire la médiocrité des nouvelles dénominations des communes nouvelles. Résultant de la transformation des anciennes paroisses en communes de plein exercice, nombre de villages font référence à des saints patrons, d’où la fréquence des noms de bourgades commençant par Saint-, etc.. . Certains déplorent même que la suppression de ces noms de communes contribue à la déchristianisation du pays. L’argument est respectable mais n’est pas audible par les instances d’un État qui se veut laïc… Il y a tellement de villages dont le nom rappelle le saint patron du lieu que, en dernière analyse, cet argument ne soit que partiellement convaincant.
Tout autre est le problème de la fusion de plusieurs entités communales à très forte personnalité historique, touristique ou géographique.

La question se pose par exemple dans la commune nouvelle de Rives-en-Seine qui vient d’être retoquée par le Conseil d’État.
Cette commune nouvelle est le fruit du regroupement de trois anciennes communes : Caudebec-en-Caux, Saint-Wandrille-Rançon et Villequier… Elles viennent d’hériter d’un nom… étrange (c’est le moins que l’on puisse dire) qui ne reflète en fait que la position des trois entités en bordure de Seine… Pourquoi, d’ailleurs, Rives-en-Seine et non Rives-SUR-Seine ? Passons.
Ce nouveau nom n’a rien d’autre d’évocateur. Le dommage est considérable : les trois anciennes communes sont bien connues au plan touristique et touristique. Leur renommée s’appuie sur de nombreux atouts. Villequier… Léopoldine, Victor Hugo ; Saint-Wandrille, l’Abbaye de Fontenelle, ; Caudebec-en-Caux, un village/bourg emblématique du Pays de Caux, patrie de Thomas Basin, qui peut s’enorgueillir d’une magnifique église Notre-Dame de style gothique/ première Renaissance…
Imagine–t-on un seul instant le désastre en matière de communication : Rives-en-Seine n’évoque rien, tandis que, sur la toile notamment, les trois noms d’antan orientent curieux et chercheurs.
Certes, on garde les anciens panneaux de signalisation… Les vieux noms sont donc devenus des noms de lieux-dits, de quartiers…

Y a-t-il une solution ? Nous le pensons.
Sans remettre en cause le regroupement (c’est un autre problème) et, comme il est rare que les trois composantes d’une commune nouvelle soient, à ce point, déjà identifiées, nous suggérons qu’on utilise les vrais noms en rajoutant : « Commune fédérée ». Cela donnerait donc :

  • Caudebec-en-Caux – Commune fédérée
  • Saint-Wandrille – Rançon – Commune fédérée
  • Villequier – Commune fédérée

La dénomination « Commune fédérée » montrant l’unité administrative de l’ensemble.


Cercle C.N.O. de la Presqu’île d’Arelaune, le 24 mars 2020



Note de la Rédaction de TVNC.
On notera au passage que la fusion des communes a fait disparaitre les blasons des communes associées, au profit d'un logo inepte.

La Rédaction