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Consentements

Mercredi 29 Juillet 2020

​Communiqué du Réseau citoyen du Cercle Normand de l'Opinion



On évoque souvent ces derniers temps la notion de consentement à l’impôt. Ce n’est pas nouveau. Dès le Moyen-Âge, la Magna Carta en Angleterre, la Charte aux Normands en faisaient le pilier du contrat social et politique liant les suzerains et leurs vassaux. Le contrat reposait sur la question des contreparties dévolues par rapport à la ponction. On n’est pas loin du retour sur investissement en quelque sorte. C’est ce qui a été exprimé par les « gilets jaunes » authentiques sur les ronds-points : entre ce que certains paient de contributions et les allocations reçues par d’autres, où va l’argent ?

La Normandie pourrait être légitimement celle des gilets jaunes contre la SNCF qui, après la grève contre la réforme des retraites (coût : 1 milliard d’euros) va recevoir une dotation de 4 milliards d’euros pour compenser le manque à gagner à cause de la pandémie du Covid 19. Il y aura, paraît-il, des compensations en termes de « verdissement », de modernisation, de qualité de service, mais, pour la Normandie, quelles seront les compensations en termes de dessertes fret et passagers ? Les grèves pour le maintien d’avantages acquis exorbitants coûtent même plus cher que la fraude endémique qui, aux yeux de certains,, présente – fallacieusement, on s’en doute ! – un caractère de légitimité compte tenu du rapport « prix / qualité du service rendu ».

 

On pourrait en dire autant de cette autre féodalité qu’est la Poste, où, le moins qu’on puisse dire, on n’a pas pratiqué le culte du héros (à l’inverse du personnel de santé) durant la pandémie. En fait, malgré des augmentations des affranchissements proprement scandaleuses, on observe – depuis des mois – une dégradation consternante de la distribution du courrier. Si l’E.P.C.I. de la Poste trahit aa mission première, pour laquelle le contribuable paie doublement par des subventions et par les augmentations des tarifs postaux, il faut reconnaître que certaines représentations syndicales du personnel n’incitent pas à l’exaltation de la notion de service. En Normandie, comme ailleurs.

 

Sur un autre terrain, alors que s’élaborait une démarche de relance de la filière automobile, financée, faut-il le rappeler ?, par les pouvoirs publics, donc les contribuables, on a vu la CGT de Renault – Sandouville, déclencher une grève intempestive pour une question de forme de la convocation à un comité d’entreprise.

Et, évidemment, le contribuable est toujours invité à « cracher au bassinet ». Pour combien de temps encore va-t-il accepter de subventionner des entreprises, réputées pour être des vitrines de modèle social, où ceux qui en profitent tirent sur la corde du consentement des citoyens jusqu’à un point de rupture préjudiciable pour tous ?

En l’occurrence, cela s’est traduit dans les urnes par l’abstentionnisme majoritaire qui n’est pas une manifestation de bonne santé démocratique et par le succès d’Édouard Philippe au Havre, ville réputée de gauche. L’ancien Premier ministre, dont on n’a pourtant pas remarqué l’efficacité pour la Normandie durant son passage à Matignon, a largement remporté le scrutin face à son adversaire qui symbolisait une gestion passée de la ville par trop idéologique et le mauvais effet d’une dictature syndicale de plus en plus contestée par les salariés eux-mêmes.

Il y a, dans tous ces faits, beaucoup à méditer.

C.N.O.
Le Havre, le 30 juillet 2020



La Rédaction