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Ce n'est pas qu'un fait divers, c'est un symptôme

Lundi 9 Juillet 2018

Communiqué du Réseau citoyen du Cercle Normand de l'Opinion



Le 1er juillet dernier, dans la nuit, un incendie criminel a détruit complètement la mairie d’un petit village de l’Eure, Brétigny, alors que, dans le même temps, divers sinistres dévastaient d’autres bâtiments des environs, une voiture, etc. Le Maire de cette commune, Mme Marie-Christine Join-Lambert, qui est de plus conseillère départementale, est aussi l’épouse d’un dirigeant agricole respecté : y a-t-il une connotation politique ou contestataire à ce délit grave ? Il est trop tôt pour le dire. L’enquête le montrera peut-être. Nous avons noté – et c’est réconfortant – qu’un grand nombre de maires, de toutes tendances, ont affirmé leur solidarité avec Mme le Maire de Brétigny. À l’inverse, les médias nationaux et les grandes âmes « qui s’indignent et qui pétitionnent à tout-va » ont gardé le silence. Pourquoi ?

Ce fait est grave et il nous étonne qu’il ne suscite pas une réprobation générale. Cela reste donc un fait divers, comme la banalisation des dizaines de véhicules incendiés chaque semaine (on parle de 40 000 par an en France), les agressions contre les pompiers – phénomène impensable avant –, les médecins, les détenteurs de la puissance publique et, tout récemment, les destructions de vitrines des bouchers – charcutiers par des partisans fanatiques de la mode « vegan » et adversaires du « spécisme ».

Il y a toujours eu des actes de vandalisme de la part d’individus plus ou moins déstructurés, mais ils étaient fustigés par l’ensemble de la population et punis avec la dernière énergie. L’élément nouveau, c’est que certains cherchent à « comprendre » (c’est-à-dire à justifier) de tels agissements et que d’autres détournent le regard comme si cela ne les concernait pas. L’égoïsme / individualisme des uns se conjugue avec une tolérance apitoyée des autres, aboutissant ainsi à une nouvelle loi de la jungle et une dissociation programmée de la société.

C’est tout le contraire de la mentalité qui est celle de la société en une Normandie, que l’on ose à peine dire « traditionnelle », tellement elle est méprisée par les milieux « bo-bo » branchés. Parmi les traits principaux de la mentalité normande, il y a un respect sacré du Droit, un refus de l’anarchie (pas au sens que le théoricien Bakounine donnait à ce concept, mais au sens d’un dérèglement d’une société refusant toute hiérarchie et toute autorité), mais encore la recherche constante d’un équilibre entre l’individualisme et la solidarité communautaire… Bref, ce qui permet un « vivre ensemble » harmonieux sans être tatillon.

Nous assistons donc à une rupture, qui pourrait devenir tragique. L’incendie criminel de la mairie de Brétigny n’est pas qu’un fait divers, mais le symptôme d’un changement de paradigme civilisationnel d’une société définie maintenant par des rapports de forces perpétuels.

Dans un récent entretien (Paris-Normandie, 16 juin 2018), la porte-parole locale des Verts, Véronique Bérégovoy, après avoir proclamé « On ne va rien s’interdire ! », menace, s’il est donné suite au projet de contournement Est de Rouen, d’encourager la constitution d’une ZAD, comme à Notre-Dame des Landes. C’est le retour du « Gewalt geht vor Recht » (la force prime le droit), cher aux Nazis… Nous doutons que la sapience normande apprécie ce genre de coup de force permanent.
 

Brionne, 9 juillet 2018

C.N.O.




La Rédaction