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Saisir les opportunités

Lundi 25 Février 2019

Communiqué du Réseau citoyen du Cercle Normand de l'Opinion



Que sera le BREXIT ? A quelques semaines d’une date pouvant, d’ailleurs, évoluer, on ignore si la séparation du Royaume-Uni et de l’Union Européenne se fera en douceur ou dans la fièvre… Ce qui est certain c’est que rien ne sera comme avant avec, cependant, une constante incontournable : la Normandie est voisine de l’Angleterre, la Manche n’étant qu’une frontière maritime aisément franchissable et un passé commun faisant de notre région le lieu d’un cousinage intellectuel, historique et, même, architectural, trop banalisé peut-être pour être ressenti comme tel par une population à qui l’on a pendant longtemps caché les potentialités positives pouvant en être retirées…

D’après Le Figaro du 11 février dernier, on a appris « qu’en vue du BREXIT, le ministre Blanquer veut simplifier l’ouverture d’écoles internationales ». L’idée est intéressante. Nombreuses seront les familles, souvent binationales, qui, parce que des entreprises installées en Grande-Bretagne vont devoir s’installer sur le continent, vont être contraintes de faire suivre à leurs enfants un cursus scolaire dans la continuité de ce qu’ils ont connu dans les établissements du Royaume-Uni. D’où, au moins, un enseignement bilingue (on mesure à ce propos l’idiotie de la suppression des classes bilangues à l’époque de Najat Belkacem ! )… On en arrive vite à la notion d’écoles internationales – qui n’est pas vraiment dans la pratique uniformisatrice de l’Education Nationale – qui permettent d’accueillir maints élèves binationaux et, aussi, des élèves français désireux de se familiariser avec la diversité des langues. Outre l’anglais, l’allemand, l’espagnol, l’italien, d’autres langues (on pense au russe, au chinois, au japonais) peuvent être dispensées dans ces établissements spécialisés…

Là où M. Banquer semble innover, c’est lorsqu’il encourage la création de ces écoles internationales (du primaire au collège et au lycée) selon les initiatives et sous la responsabilité des collectivités territoriales.

Pour l’instant, deux établissements de ce type, à Lille et à Courbevoie, vont ouvrir…

Le moment nous paraît venu pour que la Région Normandie se mette sur les rangs selon un projet original et ambitieux, qui tienne compte à la fois de la proximité de la Région avec l’Angleterre – sur tous les plans – et des nouvelles relations qui vont se tisser entre la France et le Royaume-Uni qui transiteront par les ports normands.

Partons de l’idée, par exemple, que, pendant un temps plus ou moins long, nombre de ressortissants britanniques ou français auront des activités de part et d’autre du Channel. Leurs lieux de résidence seront sans doute découplés de leurs lieux d’activités. Faudra-t-il alors des accueils d’élèves en internat ?

Ce peut être aussi le moment d’instaurer des programmes faisant une large place à l’héritage commun anglo-normand (en liaison notamment avec les Iles de la Manche), tant au plan linguistique, juridique, institutionnel, historique, architectural, artistique… Le BREXIT n’empêchera pas non plus des jumelages entre établissements normands et anglais.

L’imagination doit être à la hauteur de notre ambition et la volonté doit conforter la réalisation : la Normandie a une carte à jouer.

 

La Région prévoit la réalisation d’un nouveau lycée dans le Roumois « à vocation internationale » : voilà une occasion de mettre en pratique les suggestions intéressantes de M. Blanquer.

Bourgtheroulde, le 25 
février 2019
C.N.O.



La Rédaction