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Courrier mensuel de l'Office de Documentation et d'Information de Normandie

Jeudi 12 Avril 2018

Sous les sabots de Sleipnir, le coursier d'Odin…
Actualités normandes du mois de mars 2018



Les hirondelles sont de retour : c’est le printemps et son regain d’optimisme. Nous évoquerons pour commencer quelques réussites notoires qui ponctuent une incontestable période de relance de l’économie normande, ce que la Banque de France traduit par « vent porteur pour la Normandie en 2018 ».

  • La fameuse quincaillerie Legallais, de Caen, devient la première entreprise normande « Great place to work », en français : « Pour le bien-être au travail ».
  • Le département de la Manche, dans son magazine trimestriel, se réjouit de compter 13 « entreprises du patrimoine vivant », suivant en cela les Tricots Saint-James.
  • On notera que, dans le Calvados, les Madeleine Jeannette obtiennent aussi ce label (sans doute y en a-t-il d’autres dans le reste de la Normandie).
  • Madame Juliette Rapinat – Freudiger, PDG d’une PME du Calvados, LOXOS, leader français du mobilier pour bébés, vient de recevoir la Légion d’honneur « pour son audace et sa réussite ».
  • Anne Caron est consacrée « meilleure torréfactrice de France » : elle est du Havre évidemment.
  • D’après Paris-Normandie (8 mars), il y aurait moins d’inégalités hommes / femmes en Normandie qu’en France.
  • L’emploi intérimaire progresse de 9,3 % en Normandie (dernier pourcentage connu).
  • L’entreprise REMADE, dans le Sud – Manche, connaît, dit la presse unanime, une véritable « success story ».
  • La Caisse d’Épargne de Normandie se félicite d’avoir réussi son unification et de connaître une progression notable.
  • La seule station thermale de l’Ouest, Bagnoles de l’Orne, a comptabilisé 12 848 curistes en 2017, soit une progression de 2 %.
  • L’entreprise FACTEM vient de décrocher un important contrat avec AIRBUS pour son casque connecté.
  • Le groupement Logistique Seine Normandie investit en force le Salon International du Transport et de la Logistique, à Villepinte.
  • En matière d’économie sportive, on notera que le Rouen Hockey Élite vient de remporter une nouvelle fois la Coupe Magnus et que le Tour de Normandie cycliste, cette année encore, a été un succès apprécié du public.

Nous sommes loin d’être exhaustifs

La Région et la Chambre Régionale du Commerce et de l’Industrie viennent faire paraître « La Normandie en chiffres et en cartes », d’où il ressort que le PIB de la Région atteint 90,3 milliards d’euros, que la Normandie compte 3,3 millions d’habitants et offre 1,3 million d’emplois. C’est la 1ère région énergétique, la 2e région ouverte à l’international, la 3e région industrielle. Elle possède la première façade maritime.

 

DANS LE DOMAINE DES MOBILITÉS

 

Restons positifs, même si, pour le ferroviaire, il n’y a pas lieu de se réjouir :

  • « Ils tournent le dos au train », écrit Paris-Normandie, (5 mars), en parlant des navetteurs.
  • Les agriculteurs manifestent ouvertement leur hostilité pour le projet de Ligne Nouvelle Paris – Normandie.
  • Le monde des cheminots se plaint : « Ce n’est ni Germinal, ni Byzance » estime Paris – Normandie. Cela n’empêchera pas les mouvements sociaux d’avril à juin.
  • De façon plus concrète, nous avons noté que des parlementaires de gauche se mobilisaient pour la défense de la « petite ligne » Le Tréport – Abbeville et pour la ligne Paris – Le Tréport. Le Mouvement Normand soutient cette initiative.

On observe l’offensive des « Cars Macron » : la liaison Caen – Pris pour 5 euros. On met plus de temps, mais… on arrive !

La vitesse sur l’Autoroute A 84 est partiellement limitée à 110 km/h. Le trafic des poids lourds, surtout bretons, dégrade les voies de roulement… Et les Normands doivent payer ses restaurations, vu que l’écotaxe… N’insistons pas.

Enfin, grâce à l’intervention – coup de pouce de la Région, on envisage un trajet routier Caen – Flers en 40 minutes. C’est le désenclavement du Bocage.

L’autoroute A.13, dit de Normandie, est en train de s’élargir du côté de Pont – L’Evêque, mais des riverains souhaiteraient qu’il y eût plus de murs anti-bruit.

 

ON S’OCCUPE ENFIN DU FLUVIAL

 

Le Grand Port Maritime du Havre aura sa « chatière » (liaison directe Port 2 000 – Vallée de Seine) et le Groupe Bolloré inaugure la première navette fluviale entre Le Havre et Bonneuil sur Marne.

Ce sont, là, deux bonnes nouvelles : à noter que la Région, d’une part, un groupe privé, d’autre part, donnent le signal de la mobilisation… là où l’État reste… disons timide en l’occurrence.

 

DANS LE SECTEUR ÉNERGÉTIQUE

 

 Un pas supplémentaire a été accompli pour l’implantation des éoliennes off-shore : le Conseil d’État a rejeté le pourvoi des associations qui contestaient le site de Fécamp et a donné son feu vert pour les sites de Courseulles et du Tréport… Reste que l’État a des velléités de remettre en cause les procédures. La Région demande des éclaircissements au Gouvernement et les opérateurs des certitudes.

 Un article du Courrier Cauchois (16 mars) a attiré notre attention : « Le pétrole est loin d’être à sec ». Le président de l’Union Française de l’Industrie Pétrolière est catégorique. Jusqu’en 2040, les réserves répertoriées en sont la preuve. Mais, ajoute-t-il, il y a lieu d’être attentif à la filière raffinage (la Normandie est directement concernée) car la consommation, en France comme en Europe, risque de baisser. Il y a donc une possibilité de voir des raffineries se « délocaliser » vers des zones de plus grandes consommation (Asie, Afrique).

G.R.D.F. et les autres opérateurs gaziers ont de gros projets en Normandie, notamment à partir de la méthanisation (48 projets). À Saint – Léonard, près de Fécamp, une centrale de biogaz est en cours de construction : elle sera opérationnelle en 2019.

 

LES ESPOIRS DU SECTEUR PRIMAIRE

 

La méthanisation, a dit Sébastien Lecornu, secrétaire d’État à l’écologie, pourrait être un appoint intéressant pour l’agriculture. Cela est sans doute vrai. Encore faut-il que le secteur agricole ait des capacités d’investissement pour s’équiper en méthaniseurs… Cela étant « la ferme normande se porte mieux » - disons plutôt moins mal -, elle collectionne les récompenses au dernier Salon de l’Agriculture : 95 médailles (31 en or, 38 en argent, 26 en bronze). Surtout la parution de la liste des « zones défavorisées », qui ne recevront plus ou pas les aides de la P.A.C. permet maintenant d’affirmer que la Normandie s’en tire bien.

La filière équine crée des emplois. En Normandie, c’est 10 000 emplois, 6 500 entreprises, dont 4 500 élevages. Un milliard d’euros de chiffre d’affaires, 37 centres de formation aux métiers du cheval, 42 hippodromes, 254 réunions de courses dans l’année. Avec trois sites de première importance : le Haras du Pin, le Haras de Saint – Lô et le Pôle hippique de Deauville. En outre, un aéroport spécialisé dans le transport des équidés (Deauville – St-Gatien) et un Pôle de compétitivité, Hippolia.

D’après le Courrier Cauchois, les brasseries de bières sont « en état de grâce », en pleine expansion : la Normandie est la première région consommatrice de bière. À noter que, du côté des cidres et du Calvados, on constate un réveil certain, surtout au plan de la qualité.

Dernier point sur le secteur primaire : la forêt normande se porte bien : deux de ses massifs sont labellisés FSC (les forêts d’Arques et d’Eawy), mais, du côté des scieries, on commence à manquer de chênes : ils sont principalement exportés en Chine et transformés là-bas. La Manche Libre (24 mars) parle même d’une « guerre du bois ».

 

CONTRASTES DANS LA FORMATION, LE MONDE UNIVERSITAIRE

 

Alors que nos trois universités de Caen, de Rouen et du Havre viennent une nouvelle fois de « louper le coche » en n’étant pas retenues dans un Programme d’Investissement d’Avenir (P.I.A.)… faute d’une coordination suffisante, certains personnels académiques freinent des quatre fers pour empêcher la fusion. Ils organisent même un référendum, à vrai dire sans grand risque puisqu’ils sont les seuls votants… Les conservatismes n’aiment pas relever les défis : la Normandie est-elle condamnée aux sous-facs ? Cela ne va pas mieux dans les I.U.T., où l’on enregistre une rafale de démissions. Les universités, dont ils dépendent, ne reconnaissent pas le travail d’encadrement des responsables de départements dans chaque établissement. Ce n’est pas dans la pratique des universitaires de s’intéresser au devenir professionnel des étudiants : ce qui n’est pas le cas dans les I.U.T., mais cela nécessite des suivis, des prospections auprès des entreprises et cette mission suppose un certain engagement… qu’il conviendrait de reconnaître sans doute.

D’après les premiers résultats de Parcoursup, il y aurait 23 791 candidats lycéens de l’Académie de Rouen voulant entre à l’Université (+ 7,3 %), 13 576 dans l’Académie de Caen (+ 4,7 %). On s’interroge sur les spécialités demandées.

Au niveau de l’apprentissage, la progression est notoire : la Région s’implique fortement. On observe un intérêt pour les métiers de la mer.

L’Olympiade des Métiers vient de se dérouler : la Normandie a brillé. Notons que, du 28 novembre au 1er décembre de cette année, la Normandie accueillera les finales nationales de cette compétition qui porte sur 53 métiers proposés.

 

OUVERTURE AU MONDE

 

Avec la Chine tout particulièrement. Les échanges entre la Normandie et la Chine portent sur les études agricoles et la Chambre régionale des métiers se place dans l’Empire du Milieu concernant les métiers de bouche. La Normandie accueillera des apprentis chinois et des jeunes Normands iront se perfectionner en Chine…

Pour l’instant, cela reste anecdotique : des Anglais qui résident en Normandie et, certains y travaillent, sont de plus en plus inquiets des conséquences du Brexit et ils le manifestent. Si, du côté des autorités normandes (et françaises), il n’y a rien de changé dans l’accueil de nos voisins d’Outre – Manche, ceux-ci craignent que les autorités britanniques ne multiplient des tracasseries administratives ou fiscales. Wait and see…

 

ACTIVITÉS DU CONSEIL RÉGIONAL

 

La majorité du Conseil régional, sous la houlette d’Hervé Morin et de son équipe, multiplie ses interventions et donne un sens à son engagement normand.

Parmi les dossiers qui ont été discutés en mars, nous relevons :

  • Le soutien de la Région pour la French Fab, c’est-à-dire l’aide aux entreprises qui s’engagent dans la digitalisation (entreprises 4.0).
  • L’organisation de la Quinzaine de l’Apprentissage (avec de nombreuses réunions dans les différents terroirs normands).
  • La signature de la Charte « Je mange normand » dans tous les lycées de la Région.
  • Le souhait et le soutien d’Hervé Morin en faveur de l’aménagement des campus du Madrillet et du Plateau Nord de Caen.
  • La définition d’un programme portant sur la culture dans la Région.
  • Le lancement de la marque Normandie – Santé, qui regroupe les professionnels, les praticiens, les chercheurs, les industriels, soit 180 entreprises et 30 000 emplois. Enfin Hervé Morin et la vice-présidente Catherine Morin – Dessailly ont entrepris une tournée au Moyen – Orient, notamment à Oman et Abou-Dhabi pour des échanges culturels et universitaires. Ils étaient accompagnés par les responsables de l’Ecole de Management et de l’INSA.

Nous terminerons cette recension par la relation d’une démarche de la Région Normandie qui a fait couler beaucoup d’encre : la Région, pour tenir compte du Brexit, a décidé de prospecter l’Angleterre à la recherche d’entreprises désireuses de venir s’implanter en Normandie, donc dans l’Union Européenne. L’offre était alléchante et ciblée sur nos antiques cousinages… Cela a fait rire certains sur la Grande Île. D’autres ont mal pris l’humour normand. La campagne d’affichage prévue dans le métro londonien a été refusée. Du coup, tout le monde en a parlé. Dans la presse anglaise et dans la presse française (cf. l’éditorial du Figaro du 14 mars). Ce coup d’éclat publicitaire est donc un total succès. Il paraîtrait qu’il y aurait une vingtaine d’entreprises anglaises qui s’intéresseraient à une éventuelle venue en Normandie… Affaire à suivre

 

La Mailleraye, 5 avril 2018

 


Guillaume LENOIR
Assisté de Thierry Langlois et Edwige Le Forestier 
 

Nota : Toutes les assertions présentées dans cette chronique reposent sur des articles de presse collectés dans une bonne partie de la presse normande, voire nationale. Les lecteurs qui souhaiteraient des précisions sur certains points abordés peuvent nous demander communication des références de chacun de ces articles.

D’autre part, notre équipe est prête à engager le dialogue avec nos lecteurs à propos des opinions que nous sommes amenés à émettre : notre chronique n’est pas neutre, elle représente le point de vue des régionalistes du Mouvement Normand.

 

 

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La Rédaction