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Courrier mensuel de l'Office de Documentation et d'Information de Normandie

Samedi 10 Février 2018

Sous les sabots de Sleipnir, le coursier d'Odin…
Actualités normandes du mois de janvier 2018



L’événement le plus marquant de ce début d’année concernant le devenir de la Normandie s’est produit à la toute fin du mois de janvier et nous ne doutons pas un seul instant que, durant les semaines et les mois qui viennent, il sera commenté par tous les dirigeants politiques et économiques de la Région : il s’agit des conclusions du rapport Duron (nom de l’ancien député de Caen) sur les priorités que devrait se fixer le Gouvernement en matière d’infrastructures. Le moins qu’on puisse dire, c’est que la Normandie, jadis ÉCARTÉE des préoccupations gouvernementales en matière d’investissements structurants, au point qu’elle accuse en ce domaine un retard de vingt à trente ans et se retrouve, de ce fait, ENCLAVÉE alors qu’elle est naturellement une région d’échanges, est une nouvelle fois traitée avec un certain mépris et l’oubli des divers manquements dont elle a été victime. En un mot comme en cent, On se f… de nous !
Parmi le peu de projets retenus pour la Normandie, nous n’en voyons guère que trois, souventes fois promis, sans cesse retardés et, là, reportés à des dates inadmissibles : le contournement Est de Rouen (projet datant de… 1972) pourrait au mieux être réalisé en 2023, dans la meilleure hypothèse, bien entendu sans grand financement de la part de l’État… alors que l’On nous a vendu un mirifique Schéma stratégique de développement de la Vallée de la Seine avec la perspective d’un contournement Est de Rouen auquel l’État devait apporter une large contribution.
Nul doute que le Gouvernement trouvera en plus des moyens d’atermoyer dans la réalisation de cette infrastructure routière indispensable pour le désenclavement du Port de Rouen en s’appuyant sur diverses contestations remettant en cause le projet.
Toujours en matière routière, la commission Duron souhaite faire sauter le verrou de la R.N. 12 au niveau de l’embranchement de l’A. 154 et de son prolongement vers la Beauce… mais, encore une fois, il s’agit d’un rafistolage puisque, d’une part, On utilisera les portions à 2 x 2 voies de la R.N. 12 qu’il faudra compléter, mais au prix, d’autre part, de la mise en péage du nouveau tronçon modernisé.
Quant aux investissements ferroviaires, c’est-à-dire la réalisation de la Ligne Nouvelle Paris – Normandie (L.N.P.N.), la commission Duron, SANS RIEN DÉVOILER DES DIVERS FINANCEMENTS, prévoit au mieux en 2025 la fin des travaux dans le Mantois, c’est-à-dire en Ile-de-France, et pour 2030 la réalisation de la nouvelle Gare de Rouen, pour… plus tard, la portion vers Yvetot. En ce qui concerne l’ « Y » (embranchement en direction de Rouen, de Caen, d’autre part), aucune date convaincante n’est retenue.
Rien sur les ports ou l’aménagement de la Seine et de l’Oise inférieure : ce n’est pas ainsi qu’il sera possible de profiter du Canal Seine – Nord Europe qu’attendent avec impatience les ports belges ou hollandais…
La Normandie, une nouvelle fois, va danser devant le buffet. Nous attendons avec impatience les commentaires des Élus régionaux, de la majorité comme de l’opposition, mais nous souhaiterions aussi que tous les Parlementaires normandes s’impliquent dans cette affaire.
ÉCARTÉE, ENCLAVÉE, DÉLAISSÉE, la Normandie ne doit pas en plus être HUMILIÉE !
 
LES INFRASTRUCTURES, POINT FAIBLE DE LA NORMANDIE
 
La question des infrastructures est vitale pour la Normandie et, chaque mois qui passe, il nous faut commenter l’évolution de certaines d’entre elles et les efforts que les collectivités locales (plus que l’État) y consacrent.
  • Ainsi apprenons-nous que le fameux viaduc sur la vallée de la Scie, bâti depuis trois ans, sera bientôt relié à la R.N. 27 et permettra un accès facilité vers la cité de Jehan Ango… Les Dieppois ne… l’attendaient plus ! Pendant ce temps, de nombreuses voix s’élèvent pour réclamer la mise à 2 x 2 voies de la liaison Coutances – Saint-Lô.
  • Une certaine polémique s’enfle à propos du projet d’ouverture d’un échangeur sur l’A.13, à La Haye Tondue : l’ancienne députée Clotilde Walter s’en attribue le mérite de la décision, les collectivités régionale et départementale le contestent. Querelle subalterne : ce que nous constatons, nous au Mouvement Normand, c’est que l’État n’y met pas la main à la poche et encore moins la S.A.P.N. - S.A.N.E.F., concessionnaire de cette autoroute à péage (donc financée par les usagers, dont les Normands qui, eux, ont droit à la double peine : payer les péages et financer les travaux d’amélioration…)
  • En matière aéroportuaire, réjouissons-nous des bons chiffres obtenus par l’aéroport de Caen – Carpiquet et de l’arrivée de la Compagnie Volotea, qui devrait desservir Toulouse et Marseille à partir de la Normandie.
  • Au plan ferroviaire, nous n’aurons pas la cruauté de relever les nombreux incidents et retards intervenus sur les lignes normandes en janvier… Nous nous réjouirons de la parution des nouveaux tarifs des T.E.R. par lesquels la Région a tenu à favoriser les jeunes et nous notons avec intérêt le lancement d’une ligne de fret entre les ports de la Basse Seine et Marseille.
  • A noter encore le bilan impressionnant des « cars Macron », qui ont transporté en 2017, en Normandie, 400 000 passagers.
  • Enfin, il semble que la mobilisation de la Région et des collectivités locales en faveur des communications immatérielles permette un relatif accès rapide au haut débit internet.
  • Nous avons relevé avec intérêt la longue interview parue dans Paris-Normandie (18 janvier) de Jean-Marc Pelazza, délégué régional de la F.N.T.R. - Normandie. Ce responsable du transport routier fait valoir avec juste raison que les transports routiers souvent décriés de façon dogmatique par certains idéologues sont la principale réponse aux besoins d’échanges en Normandie du fait de la défaillance du rail et qu’il conviendrait de faire en sorte que le réseau routier fût complet et performant. A méditer.
 
L’ÉNERGIE, POINT FORT DE LA NORMANDIE
 
La Normandie est l’une des régions les plus importantes pour la production d’énergie. Certes sa centrale thermique du Havre devrait fermer puisque l’On veut se dispenser d’utiliser le charbon, mais le député Jean-Paul Lecoq est intervenu, semble-t-il avec succès, pour que son arrêt soit différé. Sans doute faut-il se poser des questions sur le devenir des deux grands raffineries de la Basse Seine, mais le pétrole offre encore quelques décennies d’utilisation essentielle.
Les centrales nucléaires vieillissent et doivent être surveillées si On veut les prolonger : on attend la mise en route de l’E.P.R. de Flamanville qui devrait permettre l’arrêt de quelques centrales nucléaires françaises. Elle devrait avoir lieu dans un an, assure l’EDF, mais l’Agence de Sûreté Nucléaire dit que ce calendrier est trop tendu…
Du côté des énergies renouvelables, on attend le feu vert de l’Agence française pour la biodiversité pour l’éventuelle réalisation du parc éolien off-shore au large de Dieppe et du Tréport. Cet avis est reporté de semaine en semaine. Pourquoi ?
A titre anecdotique, nous avons relevé un premier bilan de la route solaire expérimentée (première mondiale) dans l’Orne : elle produit effectivement de l’électricité, mais elle est jugée trop bruyante.
C’est du côté de l’hydrogène que la Normandie semble innover, notamment dans la Manche où l’on expérimente un vélo à hydrogène et où roulent déjà des véhicules à moteur à hydrogène, exempt de pollution. Le seul problème, c’est l’absence de stations où les véhicules pourraient se recharger en hydrogène. Sans doute faut-il persévérer dans cette voie ?
 
VIE MARITIME, VIE LITTORALE
 
Le G.I.E. HAROPA claironne : « Année record pour le trafic portuaire en 2017 ». Ouais ! Évidemment, c’est mieux qu’en 2016, année pendant laquelle le trafic céréalier s’était effondré à Rouen à cause d’une calamiteuse récolte, mais les résultats des trois ports du Havre, de Rouen et de Paris n’ont pas retrouvé les chiffres des autres années précédentes.
Et puis, il n’y a pas lieu de fanfaronner : l’article du Figaro du 27 janvier tempère la déclaration ronflante du G.I.E. Haropa : « Les ports français repartent en conquête. Malgré leur croissance, Le Havre et Marseille restent loin derrière Rotterdam ou Anvers ». Et l’on apprend que Le Havre n’est que le 67e port mondial pour le trafic des conteneurs (avec 2,5 millions E.V.P.), tandis que Rotterdam est au 12e rang (avec 12,3 millions E.V.P.) et Anvers 14e (10 millions E.V.P.)… No comment !
Le G.I.E. Haropa vient de signer un accord de partenariat avec le port fluvial de Strasbourg : cela permettra-t-il la modernisation de la ligne ferroviaire de fret entre les ports de la Basse Seine et la plate-forme de Metz ?
  • L’entreprise SOGET du Havre, spécialisée dans les logiciels au service des flux commerciaux vient de signer un premier contrat à l’international avec l’Ile Maurice.
  • Dans le domaine de la croisière, Honfleur a accueilli 35 000 visiteurs croisiéristes en 2017.
  • La zone conchylicole de Gouville s’étend et le parc ostréicole de Veules-les-Roses cherche à s’agrandir.
  • Une société d’armement nouvelle vient de se créer à Port-en-Bessin qui exploite un chalutier hauturier, le « Vauban » : un nouveau modèle économique de la pêche est en train de naître par lequel le navire n’appartient plus au patron pêcheur. Un second bateau va arriver selon ce système, « L’Europe », qui sera acquis par cette société d’armement.
  • Le sénateur de la Manche, Philippe Bas, vient de déposer une proposition de loi complétant la Loi littorale permettant aux collectivités territoriales de préempter des parcelles du trait de côte afin de prolonger les activités et l’habitat. D’autre part, il s’agit de permettre le repli d’activités et d’habitations à l’intérieur des terres pour protéger le littoral contre l’urbanisation.
  • Ce genre de problèmes spécifiques aux pays côtiers peut-il être compris des Élus de terroirs éloignés de la mer ? A l’inverse est-ce aux Élus normands de prendre position sur les questions touchant aux pays de montagnes ?
  • Enfin, une grande nouvelle qui réjouira tous les nostalgiques des anciens chantiers navals du Trait : selon l’hebdomadaire « Le Marin » (25 janvier), ces établissements, parce qu’ils ont gardé formes de radoub et sleepways viennent d’être agréés pour la démolition des navires. A défaut de construire, au moins on va déconstruire des bateaux…
 
PROBLEMES ENVIRONNEMENTAUX
 
La pluviométrie exceptionnelle de ce mois de janvier a entraîné une recrudescence des inondations et des coulées de boue dans les petites vallées cauchoises, sans compter celles plus sérieuses de la Seine, voire des côtes affligées par des tempêtes exceptionnelles. La question n’est pas de savoir si le réchauffement climatique est responsable des quasi ouragans que nous avons subis, mais de bien observer les conséquences de certaines pratiques urbanistiques et agricoles : artificialisation des surfaces, destructions des haies, comblement des mares. On n’a pas ménagé le paysage traditionnel normand. On en paie le prix aujourd’hui. Une prise de conscience s’impose, mais, surtout, il faut que les collectivités territoriales, la Région en tête, établissent une véritable planification de reconquête de l’environnement traditionnel lorsqu’il est facteur d’équilibre.
Des photos remarquables du Marais Vernier montrent à l’évidence le rôle éminent de cette immense tourbière dans la régulation des crues de la Seine. En est-il de même de toutes les prairies inondables ?
  • Autre problème spécifique qui touche la partie sédimentaire de la Normandie (Pays de Caux, Roumois…) : le phénomène des marnières. L’Éveil de Pont-Audemer du 23 janvier a produit un dossier important sur cette question qui est loin d’être secondaire.
  • Il paraît que les cigognes se plaisent de plus en plus en Normandie : notre Région va-t-elle concurrencer l’Alsace ?
  • On aurait repéré un loup en Forêt de Lyons : ce n’est peut-être qu’un chien errant, mais il faut s’attendre dans les années à venir au retour du loup dans nos contrées. Ils viendraient d’Allemagne…
 
QUEL AVENIR POUR LES UNIVERSITÉS NORMANDES ?
 
Une nouvelle fois les Universités de Normandie ont été « évincées du programme d’investissements d’avenir Écoles universitaires de Recherche (P.I.A.) », in Paris-Normandie, 26 janvier… Autrement dit, On considère les universités normandes comme des sous-facs ! Ce constat est déprimant. Il a suscité une vigoureuse admonestation du Président de la Région, Hervé Morin, et de la Préfète de Région, Fabienne Buccio, qui, conjointement, ont déploré le manque de coordination entre les trois universités de Caen, Rouen et Le Havre, malgré une pseudo-unité de façade. Les présidents des trois entités regimbent, mais le Recteur des académies de Caen et de Rouen fait chorus avec la Préfète et le Président de la Région. Il n’y a guère que quelques syndicats, rétrogrades comme d’habitude, pour oser parler de « Diktat » et, ainsi, refuser toute perspective de fusion.
Il nous semble au Mouvement Normand que l’exemple du Comité des Quinze Géographes, issus de Caen, de Rouen et du Havre, a montré la pertinence d’un travail en commun et d’une appétence à participer à l’élaboration d’une vision cohérente du devenir de la région normande. Pourquoi cet exemple n’est-il pas suivi dans les autres disciplines ?
Quoi qu’il en soit, le devenir universitaire normand est compromis. Par la faute des universitaires qui vont porter, là, une lourde responsabilité.
N’aura-t-on de satisfactions en matière d’enseignement supérieur que dans la progression des quelques Grandes Écoles que la Normandie ferait bien de couver jalousement ?
Ainsi voit-on l’École supérieure d’ingénieur des travaux de la construction de Caen (E.S.T.I.C.) se doter d’un canal à houle, équipement unique en France.
Ou encore une fusion entre UniSalle (école d’ingénieurs agronomes) de Mont-St-Aignan – 2 500 élèves – et l’École des Métiers de l’Environnement (E.M.E.), de Rennes – 320 élèves - : même ambition à base éthique, celle du développement durable.
Au plan des formations, on notera que la formule ERASMUS (stages à l’étranger) s’ouvre aux apprentis agricoles : quelques jeunes Cauchois vont ainsi compléter leur pratique en Espagne, mais, dans le même temps, les industriels déplorent que, dans les métiers du métal, on manque cruellement de main d’œuvre qualifiée. Pourtant les salaires y sont élevés et les progressions de carrière assez flatteuses : que font les C.F.A. et nos lycées techniques ?
Cela nous amène, pour en finir avec les problèmes de formation, à évoquer le grand débat autour de l’apprentissage qui s’est instauré durement entre l’État, les Régions et l’alliance MEDEF – CGPME. Cela touche d’autant plus la Normandie que le Président Morin, en tant que président de l’A.R.F. (Association des Régions de France) est l’un des protagonistes de la querelle. L’enjeu, c’est la disposition par les uns ou les autres des sommes énormes collectées pour la formation. Pour l’instant, ce sont les Régions qui en disposent (la formation est l’une des prérogatives dévolues par la loi aux Régions). L’État veut y mettre bon ordre : il semble – mais cela n’a pas été le cas en Normandie – que certaines Régions n’aient guère été efficaces en la matière, consacrant plus d’argent au fonctionnement qu’à l’objet même de la formation. Il apparaît que le patronat – mais pas le monde des artisans – ait le regard appuyé du loup de Tex Avery sur la manne des fonds consacrés à la formation (Morin parle – avec les syndicats – d’une tentative de privatisation de la formation). Les Régions prétendent, avec juste raison, que la formation est un outil d’aménagement du territoire et que cela les concerne directement. Que va faire le Gouvernement ?
 
HEURS ET MALHEURS DU SECTEUR PRIMAIRE
 
Comme d’habitude l’inquiétude règne dans le secteur agricole. « L’élevage laitier est toujours sous tension », titre Paris-Normandie (23 janvier) tandis qu’une tribune de Ouest-France (31 janvier) affirme que « le marché du lait n’a plus de filet de sécurité ». Même dans le bio, les difficultés s’amoncellent : l’association Bio-Normandie est en faillite… parce qu’elle n’a pas reçu les subventions auxquelles elle comptait. Il n’est pas sain pour un secteur, quel qu’il soit, de dépendre de subventions, ne serait-ce que pour assurer la pérennité de l’entreprise ou du groupement de producteurs.
Les agriculteurs sont aussi inquiets de l’éventualité de la modification des surfaces éligibles aux subventions européennes. Les critères définis par la Commission de Bruxelles sont souvent simplistes et méconnaissent les situations particulières.
Encore une fois, c’est peut-être dans les niches que l’agriculture et l’élevage normands trouveront des motifs de survie.
  • La 13e ovinpiades, qui s’est déroulée à Mathieu (Calvados) montre que la Normandie n’a pas renoncé à l’élevage des moutons. Il faudrait, paraît-il, 10 000 bergers dans la filière ovine (à l’échelon national sans doute).
  • On songe à réimplanter un vignoble sur les coteaux Saint-Michel, à Evreux. Gadget ou prémonition d’une opportunité s’il s’avère que le réchauffement climatique pourrait favoriser l’implantation de vignes très au-dessus de la Loire ?
  • La Normandie est sans conteste le royaume du cheval. Le récent Prix d’Amérique a été une compétition entre chevaux normands, tous plus ou moins apparentés au crack Ready Cash. Sa descendance s’est affrontée lors de cette sorte de championnat du monde des trotteurs. Bold Eagle, Jag de Bellouet, Charly du Noyer, Ready Express… Ce dernier trotteur, appartenant à un propriétaire suédois, l’a emporté. Il est élevé dans un haras normand.
  • La compétence équine normande est sans cesse reconnue : l’École des Gardes (ENGAC) s’est installée provisoirement à Deauville. Elle devrait se fixer dans un haras normand.
 
LA NORMANDIE SE DISTINGUE EN MATIÈRE ÉCONOMIQUE
 
  • 50 entreprises start-up normandes formaient la principale participation française au Consumer Electronic Show, de Las Vegas. Des contrats y ont été signés.
  • Le Salon SEPEM (Industrie et Environnement) s’est tenu à Rouen, avec 627 exposants.
  • Parmi les gros investissements, la firme pharmaceutique G.S.K. vient d’engager 90 millions d’euros à Evreux. Dans l’ensemble, la filière pharmaceutique profite « d’injections revigorantes », comme l’écrit Paris-Normandie (22 janvier 2018).
  • Une entreprise coréenne, spécialisée dans la boulangerie et la pâtisserie industrielles va monter une usine près de Saint-James, dans le Sud-Manche. C’est un succès de l’entregent d’Hervé Morin, qui a emmené des chefs d’entreprises dans une lucrative tournée asiatique.
  • Rouen et Le Havre figurent parmi les 24 villes lauréates du label « territoires d’innovation ».
  • L’entreprise Filt, spécialisée dans la fabrication des cabas et des filets, va ouvrir une seconde usine, près de Caen, : sa clientèle – mondiale – nécessite un « changement de braquet ».
  • La manufacture Bohin (aiguilles) de Saint Sulpice sur Risle vient de changer de propriétaires et s’oriente plus que jamais comme leader mondial dans la production d’aiguilles et d’épingles.
  • Autres aspects de l’activité économique : le tourisme (Les plages du débarquement à l’Unesco ?, Veules – les Roses figurant parmi les plus beaux villages de France…) et le sport (Granville qui bat Bordeaux en 1/16e de finale de la Coupe de France de football et c’est un coup de fouet pour l’économie granvillaise…)
  • On comprend dès lors que la Normandie ait été déçue par l’abandon par le Gouvernement de la candidature de la France pour une Exposition universelle en 2025 : les collectivités normandes étaient prêtes à s’investir dans une aventure qui, nécessairement, se serait téléscopée avec les Jeux Olympiques de 2024. Il est vrai que les perspectives financières de l’opération Grand Paris ont de quoi faire réfléchir. D’un projet initial d’un coût de 13 milliards d’euros, on en arrive maintenant à 35 milliards d’euros. Et chacun sait que les Jeux Olympiques vont nécessiter de nouveaux investissements et de nouveaux financements. Que restera-t-il pour la Province Et d’abord la Normandie ? La réponse, vous la trouverez dans notre introduction !
 
LE SCANDALE DU CLOCHEMERLE NORMAND
 
Nous empruntons cette expression de « clochemerle normand » à nos amis du site internet « Étoile de Normandie ».
Il s’agit de querelles entre Rouen et Caen, entre Rouen et Le Havre, entre la ville de Rouen et la Métropole de Rouen – Normandie. Elles ont été évoquées dans le communiqué N° 261 (Les Curiaces ou la Hanse). Elles ont culminé avec l’histoire du CROUS, elles se perpétuent avec l’affaire de l’éventuelle fusion des Cours d’appel. Chaque ville se regardant en chiens de faïence, des fois que l’autre aurait un avantage que l’une n’aurait pas obtenu… Souvent, ce sont des querelles d’egos, d’autres fois, l’étalage d’insuffisances conceptuelles, toujours l’expression d’une affligeante médiocrité. Cela ne touche pas que les Élus. M. Robert, Maire de Rouen, dénonce ce qu’il appelle un « Rouen - bashing », une sorte de dénigrement systématique de la Capitale historique de la Normandie, mais que fait-il pour affirmer la place, qui ne peut être qu’éminente, de Rouen dans l’ensemble normand ? Croit-il au rôle d’entraînement que devrait avoir Rouen à la tête de la Normandie ? D’autres sont fascinés par Paris comme des volailles en face du serpent qui les engloutira. La CCI de Rouen entérinant le choix de Michel-Edouard Leclerc comme Président de Neoma Business School (Ecole Supérieure de Management de Rouen), personnalité contestée et, surtout, agent actif du rayonnement breton - ce qu’on ne lui reproche pas d’ailleurs -, montre à l’évidence que nos élites économiques ne cherchent pas chez elles les personnages de remarque qui indiqueraient la marche à suivre aux forces vives de la Région.
 
Nous en resterons là dans notre panorama des actualités normandes de janvier 2018, sachant très bien que nous nous sommes dispensés de commenter une vie politique normande surtout consacrée aux diverses cérémonies traditionnelles de vœux de la part des Élus, parlementaires, édiles municipaux et départementaux.
De même n’avons-nous pas relevé les diverses activités du Conseil régional : le Mouvement Normand vient de publier son communiqué N° 262 consacré au bilan des deux ans de mandature Morin. Vous ne perdez rien pour attendre, chers lecteurs et internautes, et nous condenserons dans notre prochaine livraison de fin février les activités de l’assemblée normande pour les deux premiers mois de l’année 2018…
 
Au fait… puisque nous entamons un nouveau millésime, permettez-nous de souhaiter à tous une très bonne année… L’hiver va bientôt se terminer. « Over ban svan », « En avant sur la route des cygnes », disaient alors nos ancêtres vikings !

Guillaume LENOIR
Assisté de Thierry Langlois et Edwige Le Forestier 

P.S. : Tous les faits signalés dans cette chronique reposent sur des articles collectés dans la presse normande. Pour plus de précisions, s’adresser à l’O.D.I.N. (87, rue de la République – 76 940 La Mailleraye sur Seine).

La Rédaction